« La normalisation (…) est un crime parce qu’elle représente un soutien en faveur de l’occupant ». Plus d’un millier de Tunisiens ont manifesté mercredi, à l’appel du syndicat UGTT, rejoint par des partis de gauche et le mouvement d’inspiration islamiste Ennahdha, pour exprimer leur soutien au peuple palestinien, et réclamer une loi punissant les liens avec Israël.
Une proposition de loi qui prévoyait des peines de prison pour les Tunisiens entretenant des liens directs avec Israël, notamment sur le plan commercial, culturel ou sportif, avait été rejetée en 2012 par les députés.
Les manifestants ont appelé le Parlement, où Ennahdha est le principal parti, à voter un texte qui pénaliserait la « normalisation » avec Israël, sans donner de détails sur sa nature.
« La normalisation (…) est un crime parce qu’elle représente un soutien en faveur de l’occupant contre le peuple palestinien », a souligné Abdellatif Mekki, ancien ministre de la Santé, également membre d’Ennahdha.
« Palestine libre, et le sionisme dehors », ont notamment scandé les manifestants arborant des drapeaux palestiniens et tunisiens, escortés par un important dispositif policier.
Le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi a de son côté appelé à « boycotter les produits américains et européens » en raison de l’appui apporté, selon lui, par ces pays à « l’ennemi sioniste ».
Des manifestations de soutien aux Palestiniens se sont multipliées ces derniers jours en Tunisie, pays fracturé politiquement, où la cause palestinienne est un rare point d’accord entre les partis et au sein de la société civile.
RSA avec I24
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