Le Groupe a été créé comme plate-forme de coopération économique et financière en réponse à la crise énergétique de 1973. Le premier Sommet des chefs d’État et de gouvernement s’est tenu en 1975 à Rambouillet, en France. Il comprenait la France, les États-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon et l’Italie. En 1976, avec l’admission du Canada, le G7 prend sa configuration actuelle. Depuis 1977, des représentants de la Communauté économique européenne, aujourd’hui Union européenne, participent également aux travaux du Groupe. L’UE n’assure pas la présidence tournante du G7.
Le G7 s’est élargi au G8 entre 1997 et 2013, avec l’inclusion de la Russie. Cependant, la participation de la Russie a été suspendue en 2014 suite à l’annexion de la Crimée.
Au fil des années, le G7 a progressivement élargi son champ d’action. D’une réunion ad hoc pour discuter des défis financiers, il est devenu un lieu plus formel et plus important pour aborder les grands problèmes mondiaux. Cette évolution est devenue encore plus évidente au début du nouveau millénaire, lorsque le G7 a reconnu la nécessité de discussions plus techniques et plus détaillées sur ces questions complexes. Par conséquent, il a lancé les premières réunions ministérielles thématiques, afin d’approfondir des sujets spécifiques et d’apporter des éclairages plus nuancés aux délibérations du G7. Le G7 est un groupe uni par des valeurs et des principes communs et joue un rôle inestimable sur la scène internationale dans la défense de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme.
Allocution de la Présidente Giorgia Meloni lors de la session sur l’intelligence artificielle, l’énergie, l’Afrique et la Méditerranée
- Mes chers amis,
- bonsoir à tous et merci beaucoup d’avoir accepté l’invitation à participer à la session de sensibilisation du G7 ici dans les Pouilles sous la présidence italienne.
- Nous n’avons pas choisi cet endroit par hasard, nous l’avons choisi parce que les Pouilles sont une région du sud de l’Italie et parce que c’est une terre qui a historiquement représenté un pont entre l’Ouest et l’Est, un lieu de dialogue dans la « mer du milieu » qui, à travers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, relie les deux grands espaces maritimes du globe : l’Atlantique d’un côté et l’Indo-Pacifique de l’autre.
- Ce lieu et cette large sensibilisation que nous avons voulu inviter sont un message clair du G7 sous la présidence italienne. Nous n’accepterons jamais le discours selon lequel « l’Occident s’oppose au reste ». Nous savons que nous ne pouvons relever les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés que si nous sommes capables de coopérer dans le respect et selon une approche entre pairs. Parmi les nombreux défis mondiaux auxquels nous sommes appelés à faire face en cette période, nous avons décidé de consacrer la séance de sensibilisation à ceux que nous considérons comme très urgents : l’Intelligence Artificielle d’abord, avec les opportunités qu’elle ouvre et les risques qu’elle cache ; la Méditerranée, espace de crise et lieu de dialogue ; le continent africain, avec lequel nous travaillons à construire une toute nouvelle coopération sur un pied d’égalité ; et, évidemment, la nécessité d’affronter sans approche idéologique le changement climatique, qui touche avant tout les pays du Sud.
- Nous aurons deux conférenciers principaux pour commencer nos travaux. Sa Sainteté le Pape François, qui nous a fait le grand honneur de participer à notre séance de travail et partagera avec nous son point de vue sur l’Intelligence Artificielle. C’est la première fois qu’un Pontife participe à une réunion du Groupe des Sept, et cela fait inévitablement de la nomination d’aujourd’hui un moment historique. Donc, je ne vous remercierai jamais assez d’être ici, Votre Sainteté.
- Nous aurons ensuite Son Excellence Mohamed Ould El Ghazouani, Président de la Mauritanie et Président tournant de l’Union africaine, qui apportera le point de vue des nations africaines sur les attentes du continent.
- Je vais m’arrêter ici. Merci encore, Votre Sainteté. La parole est à vous.
Comment fonctionne le processus du G7
Comparé à une organisation internationale, le G7 ne dispose pas de structure administrative permanente. Chaque année, à compter du 1er janvier, l’un des États membres prend à tour de rôle la direction du Groupe. La Nation qui assure la présidence sert de secrétariat temporaire et accueille les travaux du groupe et le Sommet des dirigeants. Plus important encore, la présidence joue un rôle clé dans la définition de l’agenda et l’identification des priorités clés. Le 1er janvier 2024, l’Italie assume la présidence pour la septième fois de son histoire, succédant au Japon, et la cédera au Canada le 31 décembre 2024.
Ce sommet, pièce maîtresse de la présidence du G7, rassemble les chefs d’État et de gouvernement des sept États membres, des représentants de l’Union européenne, ainsi que des États.
Le Sommet du G7 se termine par l’adoption d’un communiqué décrivant d’importants engagements politiques. Ces communiqués – et plus largement les décisions du G7 – ont une influence significative sur la gouvernance mondiale et les processus décisionnels.
Les sommets sont préparés par les Sherpas, qui sont les représentants personnels des chefs d’État et de gouvernement. Les Sherpas sont chargés de superviser les négociations et de rédiger le communiqué final du Groupe. Le processus intègre des contributions de divers niveaux, notamment les directeurs politiques, le sous-sherpa des affaires étrangères (FASS) et les adjoints aux finances.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
Discussion à propos du post