Des assaillants ont tenté de tuer, samedi, le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, en tirant dans sa direction alors qu’il participait à des cérémonies de commémoration de l’indépendance d’Haïti, a-t-on appris lundi par son cabinet. L’attaque a fait au moins un mort et deux blessés.
En Haïti, le Premier ministre Ariel Henry a survécu samedi à une tentative d’assassinat, a annoncé lundi 3 janvier son cabinet dans un communiqué.
Des « bandits et des terroristes » ont ouvert le feu sur un convoi du Premier ministre près d’une église de la localité des Gonaïves, dans le nord du pays, où il se rendait pour célébrer le 218e anniversaire de l’indépendance du pays.
Les médias locaux ont rapporté qu’une personne a été tuée et deux autres blessées lors de l’attaque. La police n’était pas immédiatement capable de confirmer ces informations.
Des mandats d’arrêts ont été émis contre les personnes suspectées d’avoir mené l’attaque, a indiqué le cabinet du Premier ministre.
Le pays caribéen travers une profonde crise politique et sécuritaire. L’assassinat du président Jovenel Moïse en pleine nuit, le 7 juillet 2021, dans sa résidence privée de Port-au-Prince avait suscité un profond émoi et accentué encore l’inquiétude des Haïtiens.
L’assassinat, il y a six mois, du président haïtien Jovenel Moïse dans sa résidence privée a amplifié la profonde crise politique dans laquelle le pays caribéen est englué depuis des années. Si plusieurs citoyens haïtiens, deux Américains d’origine haïtienne et une quinzaine de ressortissants colombiens, présumés impliqués dans le meurtre, sont incarcérés à la prison de Port-au-Prince depuis cet été, l’enquête sur l’attentat contre le chef de l’Etat ne montre aucun signe de progrès. Faute de preuves suffisantes, l’un des suspects, arrêté en octobre en Jamaïque, va être renvoyé en Colombie, ont rapporté, samedi, les médias jamaïcains.
Sans Parlement fonctionnel depuis deux ans et avec un pouvoir judiciaire paralysé par le manque de juges opérant au sein de la plus haute cour du pays, Haïti s’enfonce dans une crise de gouvernance qui aggrave la pauvreté déjà endémique. La mainmise grandissante des gangs sur le territoire national mine les espoirs d’amélioration des conditions de vie de la population, victime des enlèvements crapuleux commis quotidiennement par les bandes armées. Au moins 950 enlèvements ont été recensés en Haïti en 2021, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains, organisation sise à Port-au-Prince.
RSA et Reuters
Discussion à propos du post