Pékin avertit que le gouvernement Maduro « a le droit de développer de manière indépendante une coopération mutuellement avantageuse avec d’autres pays ».
La pression exercée par la saisie de pétroliers par les États-Unis dans les Caraïbes a contraint le gouvernement de Nicolás Maduro à renforcer ses liens avec la Chine, la Russie et l’Iran, ses principaux partenaires commerciaux et alliés. Le président vénézuélien a averti que le blocus naval des Caraïbes « affectera l’approvisionnement mondial en pétrole et en énergie ».
Suite à la saisie de deux navires et à la poursuite d’un troisième par les autorités américaines – une opération que la Maison Blanche a qualifiée de guerre contre les « navires fantômes » –, la Chine a accusé les États-Unis de « violer le droit international » en procédant à ce qu’elle a décrit comme « une saisie arbitraire de navires appartenant à un autre pays ».
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré lundi que son pays « s’oppose systématiquement aux sanctions unilatérales illégales, dépourvues de tout fondement en droit international et non autorisées par le Conseil de sécurité des Nations Unies ». Il a ajouté : « Le Venezuela a le droit de développer en toute indépendance une coopération mutuellement avantageuse avec d’autres pays. »
La Chine est la principale destination du pétrole vénézuélien. Près de 700 000 barils par jour sur les 1,2 million actuellement produits par PDVSA sont destinés à ce pays asiatique. Malgré le blocus imposé par Washington et le renforcement de la surveillance des navires transportant du pétrole brut sous sanctions – non seulement en provenance du Venezuela, mais aussi d’Iran et de Russie –, le régime chaviste a affirmé qu’il poursuivrait ses exportations et a même mobilisé des escortes pour les pétroliers quittant les ports vénézuéliens.
Relations avec Moscou
Ce lundi, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yván Gil, s’est entretenu par téléphone avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, au cours duquel ils ont réaffirmé leurs relations. « Le ministre Lavrov a réitéré son plein soutien face aux hostilités contre notre pays », a écrit M. Gil sur sa chaîne Telegram. « La Russie apportera sa coopération et son soutien au Venezuela contre le blocus, et exprime son plein appui aux mesures prises au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. » M. Gil a également fait état de l’offre de coopération de l’Iran « dans tous les domaines » pour lutter contre la « piraterie et le terrorisme international » perpétrés par les États-Unis.
Malgré cela, la compagnie pétrolière russe PCL (qui exploitait les actifs de Rosneft) a annoncé son retrait définitif du Venezuela d’ici fin décembre 2025, invoquant les sanctions internationales qui rendent la poursuite de ses activités impossible.
Regard sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG























































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