Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) était devant le Conseil de sécurité des Nations unies le jeudi 15 mai pour faire le rapport de son enquête en Libye. Karim Khan a annoncé de nouveaux mandats d’arrêt pour 2025, avant la clôture des enquêtes d’ici un an. La CPI avait été saisie par le Conseil de sécurité de l’ONU en 2011, quelques jours après le début de la révolution en Libye.
S’exprimant depuis La Haye par visio-conférence, Karim Khan a rappelé l’épisode Osama Almasri Najim. Visé par la Cour, et arrêté en Italie mi janvier 2025, ce responsable dans la police libyenne avait été finalement libéré et reconduit par Rome en Libye.
Mais depuis, le Royaume uni a gelé plus de 14 millions d’euros appartenant au suspect de crimes commis contre les migrants. Et la Libye l’aurait démis de ses fonctions. Selon le procureur, la publication de son mandat d’arrêt aurait par ailleurs provoqué une onde de choc parmi les miliciens.
« Ampleur » des enquêtes
« Nous savons, dit Karim Khan, à travers l’évolution des déplacements des suspects que nous traquons et des témoignages des personnes sur le terrain, que les chefs de milices sont profondément préoccupés par la question de savoir qui nous intéresse et par l’ampleur de nos enquêtes. »
« Je tiens à confirmer aujourd’hui à ce Conseil, et surtout aux personnes potentiellement impliquées ou responsables de ces crimes, que cette crainte est justifiée. Mon bureau recherche activement des mandats d’arrêt contre d’autres individus liés aux crimes commis dans les centres de détention en Libye, à l’est comme à l’ouest », précise-t-il. Karim Khan a aussi annoncé que l’enquête se poursuivrait jusqu’à 2026.
RSA avec RFI
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