L’Algérie a interdit les vols à destination et en provenance du Mali après des violations répétées de son espace aérien, selon la télévision d’État. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays.
Annoncée dimanche, cette décision fait suite à une série d’incidents au cours desquels des avions maliens auraient violé l’espace aérien algérien. En réponse, le gouvernement a pris des mesures pour garantir sa souveraineté et sa sécurité dans la région.
Le Mali, confronté à des problèmes de sécurité persistants ces dernières années, n’a pas encore officiellement réagi à la dernière décision de l’Algérie. Cette évolution pourrait aggraver les relations diplomatiques entre les deux pays.
À mesure que la situation évolue, les analystes suggèrent que l’interdiction de l’espace aérien pourrait avoir un impact sur les voyages et les échanges commerciaux régionaux. Les deux pays sont des acteurs clés en Afrique de l’Ouest, et leurs tensions seront surveillées de près par les autres gouvernements de la région.
« En raison des violations répétées par l’État malien de notre espace aérien, le gouvernement algérien a décidé de fermer ce dernier à la navigation aérienne en provenance ou à destination de l’État malien, et ce à partir d’aujourd’hui, le 7 avril 2025 », a indiqué le ministère, sans donner d’autres précisions. En réponse, le Mali a annoncé la fermeture, à compter de lundi 7 avril, de son espace aérien à « tous les aéronefs civils et militaires » en partance ou à destination de l’Algérie.
Les deux pays ne s’entendaient plus très bien depuis plusieurs années. Mali reproche à l’Algérie d’entretenir une « proximité avec les groupes terroristes », ce que dément Alger. Mais la brouille s’est envenimée suite à la destruction d’un drone malien de reconnaissance – un Akinci, modèle phare produit par le constructeur turc Baykar, doté de missiles à guidage laser et d’une longue autonomie de vol, que le Mali avait acquis fin novembre 2024 pour près de 30 millions d’euros- le 1er avril au-dessus de leur frontière commune.
L’Algérie parle d’une troisième violation de son espace aérien quand le Mali a « conclu avec une certitude absolue que le drone a[vait] été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien ». Les ambassadeurs respectifs (ainsi que du Niger et du Burkina Faso, solidaires du Mali) ont également été rappelés dans leur pays.
Par RSA
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