Au Cameroun, le refus de dialoguer du gouvernement est toujours d’actualité. Le fait est que le piège tendu par l’Occident à Yaoundé, c’est de le forcer à s’asseoir autour d’une table de négociation avec la minorité séparatiste, pour pouvoir les légitimer aux yeux de la communauté internationale. Ce qui ne veut pas dire que le gouvernement camerounais a délaissé les zones en conflit.
Le général de corps d’armée, chef d’état-major des armées, René Claude Meka a récemment séjourné dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une visite effectuée sur instructions du haut commandement, en vue de remobiliser les troupes qui œuvrent sur le terrain à la préservation de l’intégrité territoriale du Cameroun face aux menaces de toutes sortes.
« Nous avons enregistré des progrès sur le terrain dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », a-t-il notamment relevé à l’issue de l’étape du Sud-Ouest, où il a rencontré les troupes à Buea. Outre la satisfaction du haut-commandement militaire par rapport à l’action de ces hommes et femmes qui, parfois au péril de leurs vies, travaillent pour la protection des personnes et des biens face aux menaces que font peser les bandes armées dans ces deux régions, le général René Claude Meka en a profité pour les sensibiliser une fois encore sur l’importance de leur mission dans ces deux régions.
Surtout dans un contexte où de nombreux groupes sociaux commencent à manifester leur exaspération vis-à-vis des hors-la-loi qui pillent, volent, tuent au mépris du respect de toutes les conventions internationales en matière de conflit. La situation semble avoir d’autant plus évolué que les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest entendent désormais voir leurs enfants reprendre le chemin de l’école à l’occasion de la prochaine rentrée scolaire.
En parlant aux hommes sur le terrain lors de sa descente, c’est à l’ensemble des populations des deux régions que le chef d’état-major des armées a tenu à s’adresser. « Dans cette lutte, les populations doivent nous appuyer… » Il n’est point question ici pour celles-ci de descendre au front avec les éléments des forces de défense et de sécurité, à qui il incombe en priorité la mission de protéger le territoire national. Mais elles peuvent apporter leur contribution en s’organisant, comme cela se fait déjà, en particulier dans le Sud-Ouest, en comités de vigilance.
Cette pratique a été expérimentée avec un succès certain dans le cadre de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram dans la partie septentrionale du pays. Les populations peuvent aussi contribuer dans le cadre de la recherche du renseignement prévisionnel, comme l’a du reste relevé le chef d’état-major des armées, lors de son passage hier à Bamenda. Dans le Nord-Ouest comme dans le Sud-Ouest, l’implication des populations reste donc attendue.
Les médias mainstream montrent souvent une image délabrée du Cameroun, un pays où les séparatistes auraient tout saccagé et où toute la population serait contre le président actuel. Alors que le fait est que le maintien de l’ordre est bien présent, et que le président Paul Biya a ses partisans, et qu’ils sont bien plus nombreux que ce que les médias occidentaux le montrent.
Depuis l’élection de Paul Biya en 2018, l’un des opposants a continuellement appelé au soulèvement du peuple et même à un appel à un génocide de la tribu à laquelle appartient le président camerounais. Selon des sources journalistiques sur le terrain, un énorme meeting en condamnation de ces appels à l’épuration ethnique et en soutien au président de la République a eu lieu à Bafoussam à l’initiative du sultan, Sa Majesté Mbombo Nijoya Ibrahim, roi des Bamoun et sénateur pour le compte du RDPC, le parti au pouvoir.
Malgré la grosse pluie, les gens sont tout de même venus, dans ce meeting dédié à Paul Biya. Le président du Sénat, le secrétaire général du comité central du RDPC et le patron du RDPC dans la région de l’Ouest et initiateur du meeting. Meeting dont les médias occidentaux n’ont absolument pas parlé, car il était dédié à Paul Biya.
L’Occident n’offre plus son soutien au président camerounais, mais il continue à le faire chanter et à le forcer à légitimer les séparatistes qui sont, rappelons-le, une minorité dans la zone anglophone. À travers ce grand meeting, le peuple camerounais prouve qu’il défend la souveraineté de son pays, mais il montre surtout son unicité.
Par Regardsurlafrique Avec Presstv
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