Le président américain Joe Biden a envoyé un émissaire en Éthiopie pour rencontrer le Premier ministre Abiy Ahmed. Malgré les dénégations éthiopiennes, les États-Unis ne relâchent pas la pression et se montrent très offensifs envers Addis-Abeba par rapport à l’échec de leur tentative de déstabiliser l’Éthiopie et de provoquer une guerre intra-africaine dans la Corne de l’Afrique.
Depuis un certain temps, Washington continue de montrer que la pilule est très mal passée concernant les tentatives de l’axe américain et alliés de déstabiliser le pays. Washington multiplie les offensives dans le but de faire fléchir l’Éthiopie. Et cette fois, c’est le sénateur démocrate Chris Coons, un très proche du nouveau président américain Joe Biden, qui s’est envolé jeudi pour Addis-Abeba.
La Maison blanche continue de se servir du prétexte des droits de l’homme ou de la catastrophe humanitaire pour s’ingérer brutalement dans un pays cible. Il faut savoir que si cette politique était réelle, le cas du Yémen et de l’offensive saoudienne contre la population aurait dû faire réagir la Communauté internationale, mais il n’en est rien !
Washington cherche visiblement à menacer directement Addis Abeba lors de cette visite. Il a fait savoir qu’il y exprimerait « ses graves préoccupations concernant la crise humanitaire et les violations des droits de l’homme dans la région du Tigré et le risque d’une plus grande instabilité dans la Corne de l’Afrique ». Chris Coons doit également « consulter » l’Union africaine, dit encore Washington, pour « promouvoir les intérêts communs de la région pour la paix et la prospérité ». Cette tentative constitue précisément un moyen de saper les alliances intra-africaines qui se forment de plus en plus sur le continent afin de faire rempart aux politiques et surtout aux sournoiseries de l’axe néocolonialiste.
L’Éthiopie, qui a jusque-là refusé toute médiation et condamne les « ingérences » étrangères, n’a encore fait aucun commentaire. Une seule concession a été faite à la pression diplomatique : mercredi, le Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU a accepté la proposition de la Commission nationale des droits de l’homme éthiopienne de mettre au point un mécanisme d’enquête conjoint sur les crimes commis depuis le déclenchement de la guerre dans le Tigré, en novembre. Car Addis Abeba sait pertinemment qu’il n’a rien à cacher.
Car il ne faut pas oublier que l’Éthiopie a longuement fait sa part, en proposant à de nombreuses reprises des solutions diplomatiques. Ce que les séparatistes tigréens ont refusé et ils ont également rajouté une couche ! Avant l’offensive, les habitants du Tigré étaient parfaitement au courant des intentions d’Addis Abeba, et le gouvernement les a sommés de rapidement quitter les lieux afin d’éviter les victimes civiles et les exactions des instances occidentales, qui manœuvrent toujours de la même manière en prétextant des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité.
Toutefois, ce genre d’instance a vite fait de constituer un dossier à l’encontre d’un gouvernement cible. Mais visiblement, l’Éthiopie connait parfaitement les rouages de ce système néocolonial, et jusqu’à présent, il y a fait face avec brio, et compte bien continuer sur sa lancée !
Par Regard Sur l’Afrique avec Presstv
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