Le premier ministre démissionnaire Justin Trudeau a répondu aux déclarations de Donald Trump rappelant ses ambitions de faire du Canada, le 51e État américain. Elon Musk s’en est mêlé, en attaquant le dirigeant canadien.
Depuis le début du mois décembre, le nouveau président élu des États-Unis Donald Trump affiche ses ambitions de faire du Canada, le 51e État américain. Ce mardi, plus d’une semaine après l’annonce de sa démission au poste de premier ministre ce lundi 6 janvier, Justin Trudeau a répondu à Donald Trump qu’«il n’y a pas la moindre chance que le Canada soit rattaché aux États-Unis», rappelant l’importance du partenariat entre le Canada et les États-Unis. Le lendemain, Elon Musk, également de nationalité canadienne, a sèchement répondu comme à son habitude au premier ministre démissionnaire : «Ma jolie, tu n’es plus gouverneur du Canada, ce que tu dis n’a donc aucune importance».
Le milliardaire a utilisé le terme de «gouverneur du Canada» afin de dénigrer Justin Trudeau et de le comparer à un simple chef exécutif d’un État américain.
«Ma jolie, tu n’es plus gouverneur du Canada»
Le même jour, le patron de Tesla a publié un montage vidéo, généré avec de l’IA, montrant Donald Trump jouant du violon sur le discours de démission de Justin Trudeau.
Multiplication des attaques
Le 29 novembre dernier, Donald Trump avait convié Justin Trudeau dans sa célèbre résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach pour une potentielle augmentation des droits de douane de 25 %. Trump avait ensuite accusé le premier ministre démissionnaire de laisser passer une grande quantité de drogue et de migrants aux États-Unis.
Donald Trump fait des déclarations répétées sur l’adhésion du Canada aux États-Unis depuis novembre. Il avance que beaucoup de Canadiens veulent que le Canada devienne le 51e État, puisqu’ils économiseraient sur les impôts et la protection militaire.
Un sondage réalisé par la firme Léger auprès de 1520 personnes du 6 au 9 décembre a révélé que cette proposition récolte l’appui de 13 % des Canadiens et l’opposition de 82 % d’entre eux.
Mardi, lors d’une conférence de presse, M. Trump a évoqué l’idée d’utiliser la « force économique » pour fusionner les deux pays. Il a réitéré qu’il compte imposer des tarifs douaniers substantiels au Canada et au Mexique à son retour à la Maison-Blanche, dans moins de deux semaines.
Le président élu a également critiqué le financement militaire du Canada et a soutenu que le Canada était subventionné par les États-Unis.
Menace d’annexion américaine
Le nouvel acolyte de Donald Trump, Elon Musk, qui détient également la nationalité canadienne, s’est immiscé dans cette passe d’armes sur le réseau social dont il est le PDG. « Ma jolie, tu n’es plus le gouverneur du Canada, ce que tu dis n’a donc aucune importance », a-t-il cinglé, en réponse au message de Justin Trudeau. À souligner que Musk a utilisé en anglais le terme de « governor of Canada », faisant référence au titre des gouverneurs d’États américains, insinuant que le Canada est bel et bien un État américain.
Depuis, Elon Musk et Donald Trump ont multiplié les attaques contre le Canada.
Musk n’est pas connu pour être un grand admirateur de Justin Trudeau. En décembre, toujours sur X, il l’avait même qualifié d’« insupportable abruti ».
Selon lui, l’année 2025 « s’annonce bien », en partie en raison de la démission de M. Trudeau.
M. Musk, qui est l’homme le plus riche au monde, a dépensé environ 250 millions $ US pendant la campagne présidentielle pour soutenir Donald Trump. Il sera à la tête d’un nouveau département de l’« efficacité gouvernementale » au sein du gouvernement Trump.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
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