Un nouveau rapport de la commission d’enquête Zondo a été remis au chef de l’État Cyril Ramaphosa mardi 1er février. Il s’agit du second volet de cette enquête de 4 ans pour faire la lumière sur les soupçons de corruption et de fraude au sein des institutions et des entreprises publiques entre 2009 et 2018.
Un premier rapport rendu public le mois dernier s’était notamment penché sur le pillage de la compagnie aérienne sud-africaine South African Airways, et de l’administration fiscale sud-africaine. Ce nouveau document – long de plus de 500 pages – porte sur des détournements massifs dans 2 autres entreprises publiques.
Principale cible de ce pillage organisé, selon ce nouveau rapport – : la compagnie Transnet, qui gère les chemins de fer, les ports et les pipelines en Afrique du Sud. Quelques 2,4 milliards d’euros auraient été illégalement attribués par cet opérateur public à des sociétés appartenant à des amis de l’ancien président Jacob Zuma. Notamment les Guptas, trois hommes d’affaires d’origines indiennes, impliqués dans plusieurs scandales.
L’ex-président est également mis en cause dans ce rapport pour avoir facilité le vol de ressources publiques, en plaçant ses amis à la tête de l’opérateur.
Autre société examinée par cette commission d’enquête, le fabricant d’armes Denel, fleuron de l’industrie de la défense et qui a été conduit à sa ruine là aussi par un fidèle de l’ex-président.
Le chef de l’État Cyril Ramaphosa a qualifié ce document de « pas significatif dans la lutte contre la corruption ». Un dernier rapport doit encore lui être présenté à la fin du mois. Après quoi, il devra se prononcer sur d’éventuelles poursuites devant la justice. Mais la société civile appelle – d’ores et déjà – à l’ouverture de poursuites judiciaires– notamment contre l’ancien président Zuma – estimant qu’il y a déjà suffisamment de preuves accablantes.
Africa24monde avec RFI
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