Face aux velléités d’Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et d’Alpha Condé de vouloir « s’éterniser » au pouvoir, le mouvement « Tournons La Page (TLP) », une organisation de la société civile a lancé l’alerte aux organismes sous-régionaux et étrangers.
Si Alassane Dramane Ouattara a officiellement exprimé son désir de briguer un troisième mandat en Côte d’Ivoire, son homologue Alpha Condé de la Guinée lui, voile encore ses velléités et laisse les citoyens dans un grand suspens, même s’il a été désigné par son parti pour se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Cette organisation de la société sous-régionale qualfie les décisions de ces deux Chefs d’États de coups d’Etat constitutionnels qui est semblable à un coup d’Etat militaire. C’est pourquoi elle recommande à l’Union africaine, à la Cedeao, à l’Union européenne et à leurs États membres de :
« condamner les tentatives de coups d’Etat constitutionnels et adopter des positions fortes y compris aux Nations Unies. Ensuite, organiser dans les plus brefs délais un sommet extraordinaire de la Cedeao visant à trouver une solution respectueuse de la Constitution dans ces deux pays, et sanctionner les responsables du gouvernement guinéen, les membres du parti au pouvoir et leurs alliés en établissant des listes nominatives des responsables impliqués dans la répression ayant précédé le référendum de mars 2020. »
« Tournons La Page (TLP) » exige également le gel et la surveillance des avoirs à l’étranger de ces deux Chefs d’Etats; interdiction de visa ; annulation des titres de séjour et assurer la protéction des acteurs politiques réclamant la démocratie ainsi que les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits humains
Le Gabonais Marc Ona Essangui est le président de « Tournons la page », il répond aux questions de Charlotte Cosset sur RFI.
« Mon message est un message de détresse parce que ce qui est en train de se passer en Côte d’Ivoire et en Guinée est un très mauvais signal non seulement pour les alternances en Afrique francophone mais aussi pour l’avenir de la démocratie dans cette zone d’Afrique de l’Ouest qui était pour le moment considéré comme une zone épargnée par rapport à l’Afrique centrale où les dictateurs s’imposent en violation de la loi constitutionnelle.
Mais en Afrique de l’Ouest avec les exemples de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, nous risquons d’assister à des lendemains très difficiles.
Si on prend aussi l’exemple du Mali, la population malienne demande par exemple la démission du président IBK. Et ce sont les mêmes Ouattara et tous les autres présidents de la Cédéao qui sont allés au Mali pour faire des propositions. Vous ne pouvez pas aller dans d’autres pays faire des propositions pour que l’accalmie s’installe mais dans vos pays être prêts à allumer le feu totalement parce que vous voulez vous imposer.»
RSA
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