Invité par le pays organisateur, l’Afrique du Sud, le chef du Front Polisario participera, avec l’aide du président algérien, au sommet des BRICS à Johannesburg.
Quelques jours après que le Gouvernement du Royaume du Maroc a démenti son intention d’y assister et a reconnu les relations politiques tendues avec l’Afrique du Sud, le pays hôte a envoyé une lettre à Brahim Ghali, secrétaire général du Front Polisario, qui a atterri mardi à Johannesburg dans un avion appartenant au Président algérien Abdelmajid Tebboune.
Selon l’agence de presse officielle Sahara Press Service, Ghali a voyagé avec une délégation qui comprend, entre autres hauts responsables, le chef des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Sidati.
Au cours du week-end, le ministère marocain des Affaires étrangères a publié une déclaration particulièrement critique à l’égard de l’Afrique du Sud. Par exemple, il a nié que l’Afrique du Sud ait l’intention de participer au forum, qui comprend également la Russie, l’Inde, la Chine et le Brésil et est maintenant sujet à une éventuelle prolongation.
En plus de « multiplier, au niveau national et au sein de l’Union africaine, des actes notoirement malveillants contre les intérêts supérieurs du Maroc“, Rabat affirme que l’Afrique du Sud a toujours fait preuve d’une hostilité de principe envers le Maroc et a systématiquement adopté une position négative et dogmatique sur la question du Sahara marocain. »
Le gouvernement marocain a nié avoir demandé l’adhésion aux BRICS, mais a défendu ses liens avec les quatre autres membres car il soupçonne qu’il y a un agenda caché dans cette affaire. Le gouvernement sud-africain n’accepte pas la déclaration de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, de sorte que les relations entre les deux pays sont au point mort.
Le rejet par le Maroc d’une invitation à rejoindre les BRICS a nui à l’administration Ramaphosa. Selon l’agence de presse Front, l’Afrique du Sud a réagi en invitant le dirigeant du Polisario à participer aux activités du sommet.
Rappelons qu’en avril Pretoria avait réussi à inscrire la question du Sahara occidental à l’ordre du jour d’une réunion au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères des BRICS. Le communiqué final de la réunion a souligné “la nécessité de parvenir à un accord mutuel et durable et à une solution politique acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies (Organisation des Nations Unies)” dans son paragraphe 13.
Les représentants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud avaient exprimé “leur plein soutien à la mise en œuvre de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO)”. Ils ont également exprimé leur soutien indéfectible au Secrétaire général des Nations Unies, son Envoyé personnel pour le Sahara occidental, et ses efforts pour faire avancer le processus politique menant à la reprise de la communication entre les parties.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.
RSA avec Atalayar
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