Il s’agit du plus grand nombre de personnes jamais évacuées du Soudan. Le navire saoudien Amana a accosté hier 29 avril dans le port de Jeddah, sur la mer Rouge, avec près de 2 000 civils à bord, ce qui porte à près de 5 000 le nombre de personnes de 96 nationalités différentes évacuées du Soudan par l’Arabie saoudite depuis le début du conflit dans ce pays africain, il y a tout juste quinze jours.
Dans un communiqué, le ministère saoudien des affaires étrangères a indiqué que 1 886 personnes, dont 20 Saoudiens, se trouvaient aujourd’hui à bord de l’Amana. Il a ajouté que le royaume arabe s’efforçait « d’assurer tous les besoins des ressortissants étrangers en vue de leur retour dans leur pays d’origine ».
Cette nouvelle opération, la plus importante jamais entreprise par l’Arabie saoudite, porte à 4 879 le nombre de personnes évacuées du Soudan par le royaume arabe, selon le communiqué.
La plupart des personnes évacuées par l’Arabie saoudite sont originaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ainsi que d’Asie centrale, mais il y a aussi des citoyens de France, du Royaume-Uni, du Panama, de l’Équateur, d’Allemagne et des États-Unis.
Depuis le 15 avril, le Soudan est en proie à un conflit entre l’armée et le puissant groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF), des affrontements qui ont débuté en raison de tensions sur la manière d’intégrer les paramilitaires dans les forces armées dans le cadre d’un processus de transition démocratique.
Au moins 512 personnes ont été tuées et plus de 4 000 blessées dans ces affrontements, qui ont dévasté le système de santé soudanais et forcé le déplacement de dizaines de milliers de personnes, selon l’ONU.
Plusieurs pays, dont l’Espagne, ont évacué leurs ressortissants du Soudan, tandis que les agences de l’ONU ont prévenu que le conflit provoquait un important déplacement de Soudanais vers les pays voisins.
Selon les chiffres de l’ONU et d’autres institutions, environ 50 000 personnes ont fui le territoire soudanais pour se réfugier dans les pays voisins depuis le 15 octobre, principalement au Tchad, au Sud-Soudan et en Égypte.
L’ONU estime que les violences pourraient entraîner le déplacement de plus de 270 000 personnes si elles ne cessent pas.
Africa24monde avec EFE
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