Depuis quelques années, la piraterie gangrène le golfe de Guinée et les justifications arrivent aux mains du camp Atlantiste.
Un cargo turc aurait été attaqué par des pirates dans le golfe de Guinée au large de la côte nigériane, ce mardi dans la matinée où 10 marins, tous des ressortissants turcs, ont été pris en otage pour obtenir une rançon. Le navire nommé « Paksoy-1 » naviguait sans fret dans la ville portuaire de Douala au Cameroun en direction d’Abidjan en Côte d’Ivoire lorsque les pirates sont montés à bord.
La Turquie a déclaré qu’elle travaillait sur la libération des personnes prises en otage.
Selon certaines sources turques, ce navire qui fait 114 mètres de long et 17 mètres de large aurait été amarré dans les eaux territoriales du Ghana voisin.
Alors que la mission de la navigation turque, chargée de la lutte contre la piraterie maritime dans le golfe d’Aden et dans les eaux somaliennes a été prolongée, les forces navales turques ne semblent pas être déployées dans le golfe de Guinée pour assurer la protection de leurs navires.
Pour continuer à nourrir le prétexte de la lutte contre la piraterie maritime, certains médias reprennent les statistiques erronées du Bureau maritime international qui a qualifié le golfe de Guinée de zone de piratage la plus dangereuse au monde, où il y aurait 73 % et 92 % des prises d’otages en mer.
Ces données statistiques seraient bien évidemment faussées. Cette région a des ressemblances avec le golfe d’Aden, au large de la Somalie. L’Occident réglait en principe ses comptes dans la région, mais vu le renversement de la situation suite à la présence des puissances émergentes, la zone des règlements de compte s’est plutôt transférée vers le golfe de Guinée.
Suite aux nombreux puits de pétrole offshore qu’offre la région, de nombreuses multinationales se sont implantées dans le golfe de Guinée. Mais une invasion de bateaux militaire occidentale est aussi arrivée dans la région.
D’ailleurs, en parallèle au G5 Sahel, un G7++ a aussi été créé regroupant les puissances occidentales dans la zone, à savoir l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, la France, la Belgique, le Brésil (observateur et représentant des BRICS), la Corée du Sud, le Danemark, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse, l’Union européenne. Ce qui donne un contrôle total sur les ressources, mais surtout sur les nombreux couloirs maritimes de la région.
Pour rétablir la balance, le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, a signé en 2015 un accord avec Moscou, pour faciliter l’entrée des navires de guerre russes dans les ports guinéens. Ce qui ne laisse pas totalement le contrôle de la zone aux mains des Occidentaux. Le golfe de Guinée est un énorme eldorado au pétrole très convoité. Mais il donne surtout accès à des endroits stratégiques sur le continent. En contrôlant entièrement la côte de l’Afrique de l’Ouest, l’Occident est prêt à rallier les forces maritimes, aériennes et terrestres dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Ce qui leur laisserait une grande marge de manœuvre pour les opérations militaires, notamment contre la résistance grandissante qui vient entraver les plans néocoloniaux du camp atlantiste. La reconquête de l’Afrique de l’administration Trump se fait d’une manière militaire, mais aussi économique. Les États-Unis utilisent l’Europe comme supplétif et reprennent une à une toutes les parcelles du pré carré français.
Par Regardsurlafrique Avec Presstv
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