La Russie a dernièrement commencé une croisade directement à l’encontre du gouvernement ivoirien.
Moscou n’a en effet pas été tendre dans un rapport publié sur la Côte d’Ivoire. Pour la Russie, les droits de l’homme sont totalement méconnus sous le gouvernement Ouattara.
D’ailleurs, l’homme du FMI s’est aussi fait critiquer par la Banque mondiale (BM) qui a aussi publié le 11 juillet un rapport affirmant que la redistribution inéquitable des richesses par les autorités ivoiriennes fait augmenter la pauvreté dans le pays.
Et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement Ouattara vient par ailleurs d’être épinglé dans un nouveau rapport. Cette fois-ci, c’est le ministère des Affaires étrangères de la Russie qui a enfoncé le clou. Suite aux propos du département de la diplomatie du pays de Vladimir Poutine, « les droits de l’homme sont bafoués. La corruption persiste. La réconciliation n’est pas réglée ».
À ce tableau s’ajoutent les tensions politiques liées à l’atmosphère précédant l’élection présidentielle de 2020. La question de la réforme de la CEI qui divise pouvoir et opposition achève de convaincre que la Côte d’Ivoire va droit dans le mur si les dispositions nécessaires ne sont pas prises pour trouver un consensus aux questions d’intérêt national.
Mais l’offensive russe ne s’arrête pas là. C’était lors de la présentation de la lettre de créances de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République ivoirienne près de Poutine que ce dernier avait indiqué que son pays entendait collaborer étroitement avec la Côte d’Ivoire dans le cadre du Conseil de sécurité.
Notons que la Côte d’Ivoire et la Russie entretiennent déjà des rapports de coopération, notamment dans les domaines commercial et économique. Mais la Russie veut faire évoluer cette coopération pour devenir surtout militaire. Dernièrement, il y a eu une visite de deux grandes personnalités ivoiriennes en Russie. Mamadou Koulibaly, président de la Liberté et Démocratie pour la République ou LIDER et Jean Louis Billon, Secrétaire exécutif du PDCI-RDA chargé de la Communication et de l’information, sont allés à Moscou sur invitation du Président de la Douma, Viatcheslav Volodine.
Après cette visite, lors de sa tribune, ce jeudi 11 juillet, Mamadou Koulibaly est d’ailleurs revenu sur la future monnaie de la CEDEAO tout en critiquant le président ivoirien. Il a affirmé que « Les autorités françaises ont toujours fait savoir aux Africains que ce n’était pas à elles de prendre la décision, mais plutôt aux Africains. Qu’à la limite un changement de nom, si c’est ce qu’on veut, pourquoi pas ? Et nous avions pensé qu’avec la CEDEAO, à travers l’intégration monétaire sous régional, on pourrait se débarrasser du CFA et instaurer une monnaie commune, facteur d’intégration monétaire, d’intégration politique et commerciale de ces 15 pays d’Afrique de l’Ouest.
Et puis, il y a eu un sommet qui devait nous rassurer sur la question, mais le sommet s’est terminé sans qu’on ne nous dise clairement quelles étaient les dernières décisions. Il a été dit simplement que c’est en 2020 que le calendrier sera tenu. Le président Ouattara arrive à Paris, nous explique qu’aucune monnaie ne sera sacrifiée.
Le CFA va s’appeler ECO et que les pays qui sont prêts, vont y entrer tout de suite. Et ceux qui ne sont pas prêts vont venir. D’ailleurs ceux qui sont prêts sont les pays de l’UEMOA, les pays du CFA eux sont déjà prêts ; donc ils vont commencer. On va juste changer l’appellation du CFA, on va l’appeler ECO et plus tard, les autres vont intégrer.
Aucune monnaie ne sera sacrifiée, mais les autres vont intégrer ». Sans oublier aussi qu’une photo entre le président russe Vladimir Poutine et l’opposant du président ivoirien, Guillaume Soro, a créé de nombreuses polémiques.
Cette offensive russe viendrait contrer les influences occidentales en Côte d’Ivoire. Ce qui permettra de rétablir un certain équilibre compte tenu de l’invasion massive des navires militaires occidentaux dans le golfe de Guinée.
Par Regardsurlafrique Avec Presstv
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