Après trois jours de travaux à Abuja, les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont défini les contours d’une « éventuelle intervention militaire » contre les putschistes qui contrôlent le pouvoir au Niger depuis plus d’une semaine. Ils ont achevé leurs travaux ce vendredi 4 août dans l’après-midi dans la capitale fédérale du Nigeria. La planification est terminée et la force qui va être engagée va disposer d’un mandat robuste.
C’est un mandat robuste qui est donné à la force qui va être engagée en cas d’intervention militaire au Niger. Cela inclut l’usage de la force avec des actions offensives autorisées, explique notre correspondant régional, Jean-Luc Aplogan.
De bonnes sources, on apprend que le Nigeria aura un rôle de leader avec le plus important dispositif : RFI apprend que le dispositif prévoit de passer par terre, air et mer. La plus grosse contribution sera nigériane. Quant aux autres pays contributeurs, il y aurait la Côte d’Ivoire, le Bénin, avec une promesse du Sénégal. Peut-être que la liste n’est pas encore close.
Ce samedi 5 août, chaque chef d’état-major rentré d’Abuja présentera le plan d’intervention au président de la République de son pays. La force est prête et interviendra seulement sur ordre des chefs d’État de la communauté. La fin de l’ultimatum fixé par la Cédéao aux putschistes nigériens est fixé à dimanche.
travaux ce vendredi 4 août dans l’après-midi dans la capitale fédérale du Nigeria. La planification est terminée et la force qui va être engagée va disposer d’un mandat robuste.
La Côte d’Ivoire prête à mobiliser un contingent en cas d’intervention militaire
La Côte d’Ivoire fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et compte parmi les pays dont l’avis a pesé dans lors de la rencontre des chefs d’état-major des pays membres, qui s’est achevée vendredi 4 août à Abuja. Son chef d’état-major et sa délégation sont arrivés au Nigeria par vol spécial. La Côte d’Ivoire serait, après le Nigeria, une autre force majeure dans le cadre d’une éventuelle intervention militaire au Niger qu’Abidjan espère éviter, privilégiant une solution diplomatique.
Correspondant, Serge Daniel
La délégation militaire ivoirienne à Abuja est restée durant tous les travaux accrochée au téléphone avec Abidjan. Les instructions étaient directement reçus du chef de l’État, Alassane Ouattara. « Jusqu’à la dernière minute, la Côte d’Ivoire espère une solution à l’amiable au Niger », explique un délégué, qui poursuit : « Mais si ce n’est pas le cas, les troupes ivoiriennes participeront à l’éventuelle intervention militaire. »
Le nombre de militaires ivoiriens engageables dans l’opération ? Secret défense, pour le moment. Mais d’après nos informations, après le Nigeria, le contingent ivoirien pourrait être le plus important. La question de son financement a notamment été abordé au cours d’une réunion tenue dans la soirée de vendredi.
De source proche de la délégation ivoirienne à Abuja, même si la force sous-régionale a un mandat « robuste », les opérations sur le terrain pourraient être plutôt ciblés dans un premier temps. Et les soldats ivoiriens seraient sur le terrain pour rétablir les institutions démocratiquement élues.
RSA avec RFI
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