Désireux de se rapprocher des puissances émergentes, le président français compte se rendre cet automne à la réunion organisée par l’Afrique du Sud.
L’Élysée organise les 22 et 23 juin au Palais Brongniart à Paris un sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Promoteur d’un multilatéralisme rénové, le président français plaide pour une refonte du système hérité de la Seconde Guerre mondiale en prenant en compte l’émergence des puissances du Sud afin d’éviter une fragmentation avec les pays occidentaux. Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus.
Et si Emmanuel Macron était le premier dirigeant occidental à se rendre à un sommet du club très fermé des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à l’automne prochain ? Le pari est un peu fou et inédit – un président français dans une enceinte qui veut concurrencer la gouvernance mondiale sous leadership américain – mais l’Élysée y travaille. Selon nos informations, le chef de l’État français a demandé à son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, hôte de la prochaine réunion à l’automne, de pouvoir venir. « Ce serait un grand coup ! », confirme un proche du locataire de l’Élysée.
À en croire le journal L’Opinion, Emmanuel Macron a effectivement formulé cette demande auprès de son homologue sud-africain. Ce, alors que la participation de Vladimir Poutine est toujours en question.
Hôte du prochain sommet des BRICS, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a reçu une demande inattendue de la part de son homologue français. Selon le journal français L’Opinion, Emmanuel Macron a demandé à Cyril Ramaphosa de pouvoir venir à la rencontre du groupe qui aura lieu fin août.
« Ce serait un grand coup! », a confirmé auprès de L’Opinion un proche du locataire de l’Élysée.
Le groupe économique en question composé de cinq pays suscite de plus en plus d’intérêt de la part de nombreux États et est capable de faire concurrence à l’ordre économique occidental.
À ce jour, presque une vingtaine de pays, dont l’Arabie saoudite ou encore la Turquie et l’Égypte, ont exprimé leur souhait de rejoindre le groupe.
Vladimir Poutine à Johannesburg?
Alors que le prochain sommet des BRICS se tiendra fin août à Johannesbourg, la participation de Vladimir Poutine est remise en question. Le Président russe étant visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), il doit être arrêté, car l’Afrique du Sud est membre de l’organisation.
Commentant la présence annoncée de Vladimir Poutine au sommet des BRICS en août, le porte-parole du Kremlin a fait savoir que la Russie y participerait « au niveau voulu ».
Les autorités sud-africaines prévoient d’accorder l’immunité diplomatique aux participants du sommet fin août, comme c’était le cas lors de la réunion ministérielle des diplomaties des BRICS les 1er et 2 juin.
Or, l’immunité diplomatique « ne s’applique pas aux mandats des tribunaux internationaux ».
Précédemment, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa avait déclaré que les autorités examineraient la question de la dénonciation du traité établissant la CPI.
Regard Sur l’Afrique
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