La Chine a mis en garde à plusieurs reprises contre la visite de Pelosi à Taïwan, qu’elle considère comme une partie de son territoire, et les États-Unis ont déclaré lundi qu’ils ne se soumettraient pas à l’intimidation de la Chine concernant cette visite.
La source a déclaré à Reuters qu’outre les avions chinois qui volaient près de la ligne médiane de la voie navigable hautement sensible mardi matin, plusieurs navires de guerre chinois se trouvaient à proximité de la ligne officieuse depuis lundi.
Alors qu’elle effectue une tournée asiatique, la présidente de la Chambre des représentants américaine a atterri à Taïwan, ce mardi. Une visite qui fait monter d’un cran les tensions entre Washington et Pekin qui considère l’île comme une partie de son territoire à réunifier. En réponse, la Chine a annoncé des « actions militaires ciblées ».
« Qui joue avec le feu y succombera », a prévenu le ministère des Affaires étrangères chinois. Alors que sa visite était pressentie depuis plusieurs heures, Nancy Pelosi a finalement atterri à Taïwan ce mardi 2 août, malgré les avertissements de la Chine qui a, d’ores et déjà, déclaré qu’elle considérait cette visite comme une grave provocation risquant d’enflammer des relations sino-américaines déjà tendues.
La Chine a fermé l’espace aérien au-dessus du détroit de Taïwan aux avions civils. Pékin y aurait également déployé des avions de chasse SU-37.
Plus de 708.000 personnes ont suivi en direct et en ligne l’avion de Nancy Pelosi entrer dans l’espace aérien taïwanais sur le site de suivi Flightradar, 10 minutes avant l’atterrissage.
Nancy Pelosi, 82 ans, est la plus haute responsable américaine élue à se rendre sur l’île en 25 ans.
Des images diffusées en direct de la télévision taïwanaise ont montré la présidente de la Chambre des représentants américaine accueillie à son arrivée par Joseph Wu, le ministre taïwanais des Affaires étrangères et la principale représentante américaine sur l’île, Sandra Oudkirk. Celle qui est désormais la plus haute responsable américaine à visiter l’île depuis son prédécesseur Newt Gingrich en 1997, est arrivée à l’aéroport de Songshan à bord d’un avion militaire américain.
Selon le média américain, Bloomberg, elle devrait rencontrer la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, mercredi matin avant de donner une conférence de presse commune. Des sources ont indiqué qu’elle devrait aussi s’entretenir avec un groupe de militants ouvertement critiques des actions de la Chine en matière de droits de l’homme.
Peu après son arrivée, Nancy Pelosi a affirmé dans un communiqué que sa visite « honore l’engagement inébranlable de l’Amérique à soutenir la vibrante démocratie taïwanaise ». « La solidarité de l’Amérique avec les 23 millions d’habitants de Taïwan est plus importante que jamais, alors que le monde doit choisir entre autocratie et démocratie », a-t-elle ajouté, assurant que ce déplacement ne contredisait « en rien » la politique d’« une seule Chine » appliquée par Washington.
Si Washington n’a pas de liens diplomatiques officiels avec Taïwan, le pays est légalement tenu de lui fournir les moyens de se défendre. Dans un entretien téléphonique avec le président chinois, Xi Jinping, son homologue américain, Joe Biden lui avait précisé que la politique américaine à l’égard de Taïwan n’avait pas changé et que Washington s’opposait fermement aux efforts unilatéraux visant à modifier le statu quo ou à compromettre la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.
Regard Sur l’Afrique Par la Rédaction
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