Les autorités russes ont annoncé lundi avoir validé la candidature de Vladimir Poutine à l’élection présidentielle de mars, scrutin que le chef d’État doit dominer.
« La Commission électorale russe a enregistré la candidature de Vladimir Poutine au poste de président », a indiqué cette institution sur Telegram.
L’actuel président âgé de 71 ans, au pouvoir depuis près d’un quart de siècle, avait officialisé en décembre son intention de briguer un nouveau mandat lors du scrutin qui se déroulera du 15 au 17 mars.
L’élection fait figure de simple formalité, les détracteurs du Kremlin ayant été laminés par la répression, en particulier depuis l’assaut russe contre l’Ukraine il y a bientôt deux ans.
Les candidats des partis politiques non parlementaires – Sergueï Malinkovitch, des Communistes de Russie, Boris Nadejdine, du parti Plateforme civique, Andreï Bogdanov, du Parti communiste de la justice sociale, Sergueï Babourine, de l’Union nationale russe et Irina Sviridova, du Parti démocratique de Russie – doivent soumettre au moins 100 000 signatures avant le 31 janvier. Parmi eux, le 29 janvier, le chef des communistes de Russie, Sergueï Malinkovitch, a soumis des feuilles de signature à la Commission électorale centrale. Les candidats auto-désignés, dont Vladimir Poutine, doivent quant à eux recueillir au moins 300 000 signatures.
L’opposition a été largement muselée par la répression.
Un opposant, Boris Nadejdine, qui suscite un certain engouement inattendu ces dernières semaines, tente encore de faire valider sa candidature.
Il compte remettre mercredi plus de 100 000 paraphes de soutien de concitoyens mercredi à la Commission électorale centrale, l’organisme, sous contrôle du pouvoir, qui approuve ou rejette les candidatures.
Ce vétéran de la vie politique, peu connu du grand public, a déclaré à l’AFP se faire peu d’illusion sur l’issue du scrutin, mais espérer que cela marquera le « début de la fin » de l’ère Poutine.
L’élection aura lieu sur trois jours, du 15 au 17 mars. Une révision constitutionnelle permet à Vladimir Poutine de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2036.
La quasi-totalité des opposants d’envergure, à l’exemple du militant anticorruption Alexeï Navalny, ont été jetés en prison ou poussés à l’exil.
L’opposant nationaliste Igor Guirkine condamné à quatre ans de prison
Bien avant, la justice russe a condamné un ardent nationaliste et un vétéran des combats en Ukraine, Igor Guirkine, ex-commandant des séparatistes pro russes pilotés par Moscou, déjà condamné par contumace par les Pays-Bas pour la destruction du MH17 qui volait au-dessus de l’Ukraine.
Le procès s’est tenu à huis clos, le contenu des poursuites pour « extrémisme » est resté secret. Mais tout le monde sait dans le pays pourquoi cet ancien colonel du FSB, figure des milices russes dans le Donbass, va passer du temps derrière les barreaux. Cet ex-commandant qui juge Vladimir Poutine « trop gentil » dans sa conduite de la guerre en Ukraine.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
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