Ses activités et initiatives font de lui un modèle pour plusieurs jeunes camerounais et africains. Il s’est confié à votre journal. Pour parler de lui. Et aux autres jeunes. Entretien.
Maurice Foyet vous êtes un jeune dynamique, un modèle pour la jeunesse camerounaise, mais pourtant assez discret. Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Merci de l’opportunité que m’offre votre magazine, dont l’approche et la méthodologie entrent en droite ligne des canons fiables du journalisme. D’entrée de jeux, il n’est pas aisé de parler de soi. Qu’à cela ne tienne, je vais me plier à vos exigences. Je voudrais avant tout, témoigner toute ma gratitude à ma famille, mes frères, amis et compagnons de tous les jours. Des personnes sans lesquelles, je ne serais pas à ce niveau. Ma gratitude va particulièrement à l’endroit de celle qui a conquis mon cœur depuis une dizaine d’années au point de devenir carrément ma mère. J’ai nommé Colette Nicole Kouna Manga. Dans le domaine de l’emploi, et plus précisément concernant mon entrée dans le monde professionnel, j’adresse un grand merci au président du Groupe International Afrique Média : Monsieur Justin Barthélémy Tagouh et promoteur de la télévision panafricaine Afrique Média, qui m’a donné la possibilité, il y a plusieurs décennies, de travailler à ses côtés en tant que directeur des ressources humaines et principalement chef du personnel. Il m’a permis non seulement d’apprendre, mais aussi de découvrir mon talent. Ma gratitude va également au pilier de notre famille maternelle, notre père à tous, M. Mbomgnin Gabriel Alias ‘’Soppo’’ qui n’a ménagé aucun effort pour l’encadrement et le soutien de la famille. Ne pouvant pas citer tout le monde, que ceux que j’ai oublié trouvent ici l’expression de ma gratitude et toute ma reconnaissance pour l’attention qu’ils ont portée et qu’ils portent à ma personne, mille fois merci.
Quelle humilité en plus ! Pouvons-nous à présent en venir aux faits, concernant M. Maurice Foyet ?
Je dirai que je suis de ceux qui se forgent au jour le jour, et entendent apporter leur modeste pierre à la construction de l’édifice Cameroun, et de notre continent, l’Afrique. Je suis le modeste promoteur du cabinet conseil en communication et en marketing politique Vip Consulting Group, créé en 2011. Je suis également le modeste directeur de publication du magazine panafricain pour la promotion de l’image du continent Dream Africa, ainsi que des organes de presse Dream Sports, Aujourd’hui le Cameroun, La Revue de l’Economie, Et Demain.
Vous êtes si productif que vous en oubliez, parmi vos créations. Notamment votre importante fondation qui œuvre dans des domaines divers…
Ah oui ! Avant de parler de la Fondation Dream Africa dont je suis le fondateur et modeste président du conseil d’administration, je voudrai conjurer les éclairages du philosophe, sociologue et critique musical français Lucien Malson, dans son ouvrage : « Les enfants sauvages : mythes et réalités » qui dit : « L’Homme est le produit de son environnement ». Autrement dit, le produit de la société. Ce qui m’amène à vous dire que le cadre de vie dans lequel j’ai grandi m’a prédisposé à être porté vers les autres, étant donné que je suis issu d’une famille polygamique et dès mon jeune âge (8 ans), j’ai été piqué par le virus de l’humanitaire. Pour la petite histoire, j’avais des camarades de classe qui vivaient très loin de l’école publique du village. Ils devaient parcourir 12 km par jour pour y arriver, contrairement à moi qui résidait à moins d’un kilomètre. J’avais alors fait savoir à ma mère que je ne mangerai que si j’avais l’assurance que mes amis ont mangé car, pour atténuer la souffrance de ces derniers, qui devaient chaque jour braver la pluie et le soleil, je leur avais demandé de souvent s’arrêter chez nous le matin, voire aussi à midi et souvent certains soirs. C’est ainsi que, se pliant à mes caprices, ma tendre mère était devenue la nourrice de mes amis.
C’est donc très tôt que vous avez développé de l’altruisme…
Effectivement, c’est important pour comprendre la suite. Et après l’école primaire, ma mère m’envoie chez son oncle à Kekem pour continuer mes études au lycée. Là, nous sommes une douzaine d’enfants à la maison et j’ai donc l’honneur de veiller sur tous (ceux issus de la famille et les enfants des amis de mon oncle dont les parents habitaient à plus d’une cinquantaine de kilomètres du lycée et du collège). J’avais donc le champ libre pour laisser parler mon cœur par mes actions quotidiennes. Rendu à ma maturité et travaillant au Groupe International Afrique Média, mon salaire servait surtout à soutenir les enfants de la rue du stade Mbappe Leppe à Akwa Douala. D’ailleurs, j’ai failli perdre la vie en tentant de sauver un honnête citoyen à Akwa d’une agression et j’en garde des séquelles au bras gauche. Les enfants ont été scolarisés. Dans la veine, des malades ont vu leurs frais d’hospitalisation réglés, des ordonnances médicales payées et des personnes, entre autres démunies, ont retrouvé du sourire grâce à ma modeste personne. Au regard de toutes ces actions isolées et sachant que l’union fait la force, j’ai donc décidé d’officialiser mon engagement social avec l’aide des amis, des frères et des connaissances, en créant la Fondation Dream Africa qui a pour slogan : « Participer à la construction de l’Afrique et du Monde ».
Que vise concrètement la Fondation Dream Africa ?
La fondation entend : promouvoir l’image du continent, œuvrer pour son émergence, œuvrer à la recherche de financements pour la réalisation des projets innovants et structurants de développement en Afrique, promouvoir l’art et la culture africaines, immortaliser la contribution des africains et amis de l’Afrique dans le développement du continent par la rédaction ou la publication d’ouvrages les concernant, récompenser les acteurs des différents secteurs qui œuvrent pour le développement de l’Afrique par les « Dream Africa Awards », soutenir les couches défavorisées dans les domaines du sport, de l’éducation et de la santé, promouvoir la paix et la non–violence, la facilitation du partenariat Sud-Sud et Nord-Sud, faciliter et promouvoir le jumelage des villes (Communautés urbaines, communes et régions) du Sud entre elles, et avec celles du Nord, fournir du matériel sportifs aux couches défavorisées, lutter contre le pessimisme des jeunes africains par la pensée positive, promouvoir les relations bilatérales et multilatérales entre l’Afrique et le Monde, promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la Communication, de l’économie numérique, de l’intégration de la diaspora dans le développement de l’Afrique, la conscientisation des jeunes sur les dangers de l’immigration clandestine, le développement socio- économique et culturel de l’Afrique, les valeurs du progrès basées sur l’éthique, l’assiduité, l’abnégation et la confiance en soi (le positivisme), développer les formes de solidarité et initier les jeunes à l’humanitaire, l’autonomisation des femmes…
C’est un agenda bien vaste et très ambitieux…
Comme vous pouvez le constater, depuis une trentaine d’années, je m’investis dans le domaine social parce que, pour moi, il y a une certaine honte à être heureux tout seul. Et comme j’aime le dire, ce n’est pas parce qu’on a beaucoup qu’on donne, mais c’est parce qu’on a le cœur de donner qu’on le fait. Depuis 2017, date de la création de la fondation, il y a eu des actions.
Nous vous savons très modeste, mais pouvez-vous les citer ?
De façon exhaustive, je vais essayer. Dans le domaine de l’éducation, nous avons payé les frais de dossier du CEPE à presque 300 élèves issus des familles pauvres dont des orphelins. Nous avons, entre autres, pris en charge des frais de répétition de 60 jeunes en décrochage scolaire, soutenus plus de 25 élèves-filles mères dans la reprise de leur scolarité, fait un plaidoyer pour inscrire plus de 50 filles et garçons dans les lycées d’enseignement général et technique du pays, pris en charges les frais de soutenance des thèses de 15 docteurs PHD à travers le Cameroun, soutenus plus de 50 femmes dans la prise en charge de leurs frais d’hospitalisation. De même, nous avons offert des repas à 500 enfants de la rue à travers le Cameroun, fourni du matériel scolaire à 200 élèves vulnérables à travers le pays. Nous avons payé les frais de concours administratifs à plus de 27 jeunes défavorisés, financé le tirage des mémoires d’étudiants en difficultés, contribué au financement de la formation de 12 éducateurs sportifs et de entraîneurs de football. Nous avons organisé des séances de causeries éducatives auprès des jeunes filles dans le but d’éviter les grossesses précoces et le viol. Nous avons aussi formé plus de 30 jeunes aux petits métiers : carrelage, plomberie, petite mécanique et fabrique des parpaings. Dans notre bilan, nous nous sommes attelé à œuvrer à l’autonomisation de 25 femmes dans les villes de Douala et de Yaoundé. Nous avons trouvé des emplois à 55 jeunes dans le secteur de l’hôtellerie du commerce et de la conduite. Nous ne manquerons pas de citer l’aide à la formation de jeunes filles et garçons en football, dont certains animent le championnat professionnel de football du Cameroun et dont certains ont été des internationaux à l’équipe nationale du Cameroun et certains le sont encore. Il est difficile de tout énumérer. La Fondation se réjouit à ce jour d’avoir produit 100 diplômés, tant dans le sous système de l’éducation anglophone que dans celui du sous système éducatif francophone, et plus d’une trentaine de diplômés universitaires dont certaines sont à nos jours des enseignants. Et nous pensons faire mieux dans les prochaines années.
Tout cela en seulement 3 ans ! Bien discret, vous êtes également à la tête d’un Réseau panafricain des hommes de médias …
Conscient du rôle et du pouvoir des médias dans la construction de la société, j’ai mobilisé les hommes de médias et les acteurs de la communication pour la création du réseau panafricain des hommes de médias et des acteurs de la communication pour la paix et le développement, qui a pour but de faire des hommes de médias, des artisans de paix, des colombes. Les objectifs ici sont les suivants : promouvoir et valoriser les métiers du journalisme et de la communication ; mettre en relief le rôle des médias dans la prévention des conflits, faire des hommes de médias et des acteurs de la communication des artisans dans la construction de la dynamique de paix, célébrer et/ou récompenser le succès et le mérite dans le domaine des médias et de la communication et mettre en relief le rôle sociétal des médias dans la construction de la dynamique de paix et de développement. Il est question pour le réseau dont les membres sont repartis dans le monde, de recentrer le centre de gravité des préoccupations des hommes de Médias et des acteurs de la communication sur les valeurs qui fondent la société ; En l’occurrence : la cohésion sociale, le respect de la vie privée. Bref, il est important de faire des hommes de médias et des acteurs de la communication de véritables pèlerins de la paix. Car nous avons en mémoire le triste souvenir et le rôle trouble de la radio « Mille collines » au Rwanda et de son impact dans le « Génocide rwandais », avec son cortège de morts.
Vous êtes en outre chef du projet de rédaction de deux ouvrages et de deux Livres d’or sur le couple présidentiel sous les titres « Paul Biya : La Paix, Mon Credo » et « Chantal Biya, Un Exemple Mondial ». Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire sur le couple présidentiel ?
La rédaction de deux projets éditoriaux, deux ouvrages, deux livres d’or sur le couple présidentiel rentre en droite ligne du soutien que le magazine Dream Africa apporte à l’accompagnement des actions du chef de l’Etat et de celles de son épouse, Madame Chantal Biya, première Dame du Cameroun, mais aussi des missions et objectifs dévolus à la fondation Dream Africa à savoir : célébrer les leaders africains et tous ceux qui œuvrent, contribuent à l’émergence du continent africain dans divers domaines, voire à la tête des Etats et des institutions. Ce qui nous a motivés à écrire sur le couple présidentiel, c’est un choix de raison et de cœur. Dans un environnement où la plus haute personnalité de notre pays fait parfois l’objet de désinformation, de calomnies, d’outrages et de machinations avec en fond des velléités déstabilisatrices, il est important que des voix s’élèvent pour magnifier la sagesse, l’humanisme, les grandes et belles œuvres d’un Grand Homme d’Etat, le président Paul Biya et à ses côtés, l’admirable engagement de son épouse Madame Chantal Biya pour son action sociale en général et particulièrement sa maternelle et permanente attention pour les couches les plus défavorisées. Il est juste de leur témoigner respect, reconnaissance,et fierté.
Qui vous accompagne dans ce projet ?
Ce projet est porté par la Fondation Dream Africa, le Réseau panafricain des hommes de médias, le Magazine panafricain pour la promotion de l’image du continent Dream Africa, et le cabinet conseil en communication et en marketing politique Vip Consulting Group. Le Comité scientifique est sous la coordination du Pr Côme Ndongo Onono, professeur titulaire des universités. Soutenu par le Dr. Jean Alain Ngapout, expert en études slaves.
Vous êtes l’exemple d’une jeunesse dynamique et qui ose comme le veut le chef de l’Etat. Quels conseils pouvez-vous donner aux autres jeunes camerounais et africains ?
Un exemple ? C’est vous qui le dites. Mais je ne cracherais pas dessus, c’est un honneur. Je suis juste un simple citoyen, un Camerounais et un Africain qui suit l’appel du destin dans la construction d’un Cameroun émergent et d’une Afrique forte, prospère et positive. Je suis juste quelqu’un qui a choisi de faire quelque chose de jour comme de nuit pour que le pays avance. Mon engagement et ma détermination répondent plus que jamais à l’appel du chef de l’Etat, le président de la République, Son Excellence Paul Biya, qui n’a de cesse de demander aux jeunes et à la population d’oser, de créer et d’innover. Le conseil que je pourrais donner aux jeunes camerounais et africains, c’est d’avoir à l’esprit que l’Afrique ne sera que ce qu’ils auront voulu qu’elle soit. Les jeunes camerounais et les jeunes africains doivent cesser de prendre l’Europe ou l’Occident pour le paradis. Le paradis se trouve partout au Cameroun et en Afrique, à condition de travailler. Le Cameroun, comme l’Afrique ne deviendront que ce que les jeunes auront voulu. Ils doivent savoir qu’il n’y a pas de magie ou d’ascenseur pour la prospérité et la réussite. Le seul baromètre de succès et de réussite, c’est le travail qui est sous-tendu par des valeurs telles que l’éthique, le dépassement de soi, le courage, l’abnégation le dévouement et surtout le patriotisme et le respect des institutions républicaines. Je demande aux jeunes Camerounais et Africains d’avoir en esprit cette pensée lancinante : « Ne vous demandez pas ce que le Cameroun a fait pour vous, mais demandez-vous ce que vous avez fait pour le Cameroun». Et on peut continuer en disant : « Ne vous demandez pas ce que l’Afrique a fait pour vous, mais demandez-vous ce que vous a avez fait pour l’Afrique. » Les jeunes africains doivent savoir que l’Afrique est le continent de l’Avenir. Et ils doivent tourner le dos à l’afro pessimisme, à l’intox, à la désinformation et à l’autodestruction du continent, bref à l’autoflagellation de ses modèles. Les jeunes doivent militer à la préservation des valeurs qui fondent la spécificité des sociétés Africaines et tourner résolument le dos à la facilité car à vaincre sans combattre on triomphe sans gloire.
Dans le Hors-série N° 50 de votre Magazine Dream Africa portant sur « L’année du président » vous avez titré : « 2020 sous la menace du coronavirus : Paul Biya, l’ange gardien ». Pourquoi une telle titraille ?
Le Magazine Dream Africa soutient de manière indéfectible le couple présidentiel et ce, depuis plus d’une dizaine d’années. Cette titraille a été choisie pour épouser l’ère du temps, caractérisée par l’apparition de la pandémie du coronavirus au Cameroun au mois de mars et amplifiée par les afro pessimistes ainsi que les pourfendeurs de l’Afrique qui prédisaient l’hécatombe sur le continent. Heureusement, les mesures salutaires prises par le chef de l’Etat pour protéger les Camerounais, portent merveilleusement des fruits. Et que dire de l’union sacrée des Camerounais contre le Coronavirus, en réponse à l’appel du chef de l’Etat pour une mobilisation générale. En plus, la maîtrise de la pandémie au Cameroun prouve éloquemment que le chef de l’Etat indique la voie et tient le gouvernail. D’où l’éditorial signé « Paul Biya, l’ange gardien ».
Pour terminer, quel est votre regard sur la presse camerounaise dans le contexte de crise que traverse le pays ?
C’est un regard ambivalent. Si l’on peut saluer la loi de décembre 1990 relative à la liberté d’association sur la communication sociale (liberté de la presse) au Cameroun, on peut cependant regretter que, dans un contexte de crise que traverse le Cameroun, certaines presses s’illustrent par des dérapages à répétition et des appels à la haine, au tribalisme et à la désinformation, foulant aux pieds les principes de l’orthodoxie lié au journalisme, au point de mettre en péril la paix et la cohésion sociale. Par contre, on peut se féliciter, pour s’en convaincre de ce que d’autres organes de presse restent professionnels et citoyens. C’est le lieu pour moi d’interpeller plus que jamais tous les hommes et acteurs des médias à plus de civisme et de patriotisme, car la paix est notre bien le plus précieux et chaque homme de médias se doit de travailler pour construire et maintenir en permanence cette paix. La paix étant la condition sine qua non de tout développement et de tout progrès social et sociétal.
Regard Sur l’Afrique. Entretien avec Berthe Alimane
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