Catherine Colonna a créé un fonds de 2 millions d’euros destiné à la défense des personnes LGBT à travers le monde. L’ambassadeur français de cette cause avait été déclaré persona non grata par les autorités camerounaises.
A l’occasion du 15e anniversaire du Groupe LGBTI des Nations unies, ce 18 septembre à New York lors de la 78e session de l’Assemblée générale, Catherine Colonna a annoncé la création d’un fonds de 2 millions d’euros destiné «à soutenir celles et ceux qui défendent les droits des personnes LGBT+, les minorités sexuelles, à travers le monde».
«C’était la première fois qu’une ministre des Affaires étrangères française participait à ce groupe», a précisé la porte-parole de la diplomatie française, Anne-Claire Legendre. Selon le communiqué du Quai d’Orsay, la France a en outre réitéré «son engagement en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la défense des droits des personnes LGBT+ et condamne les actes de violence et discours de haine dont elles font l’objet».
Une diplomatie arc-en-ciel qui ne fait pas consensus
La promotion des minorités sexuelles ne fait pourtant pas toujours consensus à travers le monde. Plusieurs représentations diplomatiques occidentales ont tenté des initiatives favorables au mouvement LGBT, avec des succès relatifs.
L’Allemagne avait par exemple hissé le drapeau arc-en-ciel sur son ambassade à Beyrouth en mai dernier, suscitant la colère des Libanais. Dans la même veine, la Grande-Bretagne avait fait de même à Alger en 2018, chose qui avait provoqué l’ire des locaux, tout comme en 2020 en Indonésie. Durant le mois des fiertés, en juin de chaque année, les ambassades américaines hissent le drapeau LGBT dans de nombreux pays.
En 2020, le président russe Vladimir Poutine avait ironisé, déclarant en souriant : «Laissez-les célébrer. Ils montrent quelque chose à propos des gens qui y travaillent.» En automne 2022, la cheffe de la diplomatie française avait nommé un ambassadeur pour les droits LBGT, Jean-Marc Berthon. En juin dernier, le diplomate s’est vu refuser l’entrée sur le territoire camerounais en raison de ses activités. «La question de définition du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle est claire et dénuée de tout débat au Cameroun», s’est justifié Yaoundé.
Regard Sur l’Afrique avec RT en français
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