La France participera « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran, si elle est « en situation de le faire », a déclaré vendredi Emmanuel Macron, au moment où Israël poursuit ses frappes sur l’Iran.
« J’ai marqué notre disponibilité en ce sens », a ajouté le président français lors d’une conférence de presse. « A l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a fait valoir M. Macron.
Emmanuel Macron a également fait savoir que Téhéran portait « une lourde responsabilité dans la déstabilisation de toute la région », tout en appelant à la « négociation » et « la reprise du dialogue », après les frappes lancées par Israël sur l’Iran.
« L’Iran a poursuivi son programme ces derniers mois, a continué d’enrichir, et est proche d’un stade critique », qui permet « de produire des engins nucléaires », a assuré le locataire de l’Élysée.
Emmanuel Macron a notamment reproché à Téhéran d’avoir accumulé « près de 40 fois plus d’uranium enrichi que ce qui lui était autorisé », en s’affranchissant « de toutes ses obligations vis-à-vis de la communauté internationale ». « Le risque de cette marche vers l’arme nucléaire par l’Iran menace la région, l’Europe et plus généralement la stabilité collective », a ajouté le président français.
Cette question « existentielle » du nucléaire iranien doit « désormais être réglée » par « la négociation », a-t-il dit, en plaidant pour « la reprise du dialogue » et « la conclusion d’un accord ».
Si Paris n’a « pas participé » aux frappes israéliennes en Iran, et ne « partage pas cette approche et la nécessité d’une opération militaire », le président français a néanmoins fait valoir que ces frappes avaient eu « des effets qui vont dans le sens recherché ». « Quand je regarde les résultats de ces frappes, elles ont permis de réduire des capacités d’enrichissement. Elles ont permis de réduire des capacités balistiques », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs indiqué que la France, si elle est « en situation de le faire », participerait « aux opérations de protection et de défense » d’Israël en cas de « représailles » menées par l’Iran.
Concernant les conséquences de ces frappes, d’une ampleur sans précédent, le président français a jugé qu’elles pourraient aussi être « économiques ». « L’économie mondiale peut être impactée, qu’il s’agisse des routes commerciales et des menaces sur le détroit d’Ormuz, qu’il s’agisse des capacités de production pétrolière mondiale », a-t-il jugé.
Par RSA et lorientlejour
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