Abdirahman Mohamed Abdullahi, le président du Somaliland, a déclaré que « le premier emploi de mon nouveau gouvernement était de renouveler ses relations avec le reste du monde afin de pouvoir créer un nouveau Somaliland qui aidera la sécurité de toute la région, y compris la mer Rouge. »
Abdullahi, 69 ans, du parti de l’opposition Waddani, a remporté plus de 50% des voix lors de l’élection présidentielle tenue le 13 novembre, battant Bihi, qui visait un deuxième mandat après sept ans de mandat.
Le Somaliland demande la reconnaissance des USA en échange de ces sites stratégiques, selon le NYT.
Cette république autoproclamée souhaite conclure un accord avec le Président Trump, aux termes duquel les États-Unis loueraient un port et une piste d’atterrissage en échange du statut d’État, rapporte le journal américain.
Pour l’heure, aucune annonce de la part du Somaliland n’a été faite sur ce sujet.
L’accord envisagé par le Président Abdirahman Mohamed Abdullahi comprend l’installation d’une base militaire américaine le long des 800 kilomètres de côtes longeant le golfe d’Aden, ajoute le média.
En décembre dernier, le Somaliland s’est dit disposé à accueillir une base américaine sans insister sur quelque service en contrepartie, avait déclaré à l’époque son représentant aux États-Unis.
Cet accès donnerait à Washington une présence cruciale sur une importante route maritime et un point d’observation stratégique pour surveiller les conflits dans la région, notamment en Somalie, poursuit le NYT. M. Abdullahi prévoit de se rendre à Washington dans les prochains mois, selon le média.
Il s’agit du port de la ville de Berbera, sur la mer Rouge, ainsi que de la piste de l’aéroport international de Berbera, construite par l’Union soviétique au milieu des années 1970. C’est l’une des plus longues pistes d’Afrique (environ 4,1 kilomètres), rappelle le New York Times.
De son côté, le gouvernement somalien a proposé à Washington le « contrôle opérationnel exclusif » des ports stratégiques du golfe d’Aden, rapportait le média Semafor fin mars. Et ce, pour empêcher la reconnaissance par les États-Unis des républiques non reconnues du Somaliland et du Puntland.
Le Somaliland a déclaré l’indépendance de la Somalie il y a plus de 30 ans, mais elle n’est pas reconnue par l’Union africaine, les Nations Unies ou toute autre nation en tant qu’État souverain.
La Somalie continue de considérer le Somaliland comme faisant partie de son territoire.
Au fil des ans, le Somaliland a été félicité pour son climat politique stable, qui contraste fortement avec les problèmes persistants de la Somalie avec la violence, en particulier du groupe militant affilié à Al-Qaida Al-Shabab.
Le leadership d’Abdullahi est désormais chargé de s’attaquer aux affrontements dans la région de Sool du Somaliland et à la poursuite de la reconnaissance internationale, parallèlement à une réévaluation de ses accords régionaux, notamment avec l’Éthiopie.
Mohamed Abdullahi promis de réévaluer ces accords pour s’assurer qu’ils servent les intérêts stratégiques du Somaliland et ses aspirations à la reconnaissance.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
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