L’armée de la République démocratique du Congo a affirmé que le meneur du coup d’État avorté de dimanche à Kinshasa a été tué avec 3 de ses hommes, tandis que deux policiers ont perdu la vie, lors des affrontements survenus dimanche autour de la résidence du vice-ministre de l’Économie Vital Kamerhe, avant l’attaque du palais présidentiel.
Le meneur, Christian Malanga, opposant résidant à l’étranger, ex-militaire et homme d’affaires, a été tué lorsque les forces spéciales de la garde républicaine sont intervenues.
Plusieurs Américains, dont « deux Blancs » et un Congolais « naturalisé britannique », figuraient parmi la quarantaine d’auteurs de la tentative du putsch, déjouée dimanche matin à Kinshasa, a déclaré le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, intervenant lundi matin sur les antennes de la télévision d’État (RTNC).
Le fils du meneur faisait également partie des assaillants arrêtés avec des équipements militaires, dont un drone de tirs, brouilleurs des signaux et fusils d’assaut.
Des bruits de détonations d’armes à feu ont été entendus dans le quartier Haute Tension/Palais des Marbres, dans la commune de Ngaliema ce dimanche. Des sources au sein des services de sécurité ont rapporté que « des opérations étaient en cours » pour arrêter d’éventuels complices du commando responsable de la double attaque contre le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe.
Le gouvernement de la République du Congo a affirmé, par voie de communiqué, qu’un « obus en provenance de Kinshasa s’était malencontreusement abattu à Brazzaville, dans l’arrondissement 2 Bacongo, précisément au quartier M’Pissa dans la zone dite des Trois Francs ».
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a condamné « avec force la tentative de coup d’État », félicitant l’armée de la République Démocratique du Congo d’avoir « arrêté les auteurs de cet acte de violence et d’avoir mis fin à une situation qui risquait de s’aggraver à la suite de ce malheureux incident ».
L’Union africaine s’est félicitée de la « maîtrise de la situation annoncée par les forces de défense et de sécurité du pays ».
Elle s’est réjouie « que l’ensemble des responsables des institutions républicaines soient sains et saufs » tout en mettant en garde contre « tout recours à la force pour changer l’ordre constitutionnel dans tout état africain, quel qu’il soit ».
Le porte-parole de l’armée de République démocratique du Congo a affirmé que plusieurs Américains dont « deux blancs », et un Congolais « naturalisé britannique », figuraient parmi les auteurs de la tentative de putsch déjouée dimanche matin à Kinshasa.
Une quarantaine d’assaillants ont été arrêtés tandis que quatre autres, dont leur chef, « un certain Christian Malanga, un Congolais naturalisé américain », ont été « neutralisés définitivement » (tués) par les forces de sécurité, a précisé dans la soirée à la télévision nationale le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de RDC (FARDC). Les assaillants, qui s’en sont pris au domicile d’un ministre et au « palais de la Nation », qui abrite des bureaux du président Félix Tshisekedi, sont « de plusieurs nationalités », a expliqué le porte-parole. Outre Christian Malanga, « il y a son fils, qui s’appelle Marcel Malanga, qui était là » et « il y a deux autres sujets américains, des blancs », a-t-il détaillé.
« Nous avons aussi un sujet naturalisé britannique, le numéro 2 du groupe », a ajouté le général. Plus tôt dans la journée, l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, s’était déclarée sur X « très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués » dans la tentative de coup d’État dénoncée par les autorités congolaises. « Soyez assurés que nous coopérerons avec les autorités de la RDC », avait-elle dit. Christian Malanga et son groupe ont « essayé de s’attaquer aux institutions », a estimé le porte-parole de l’armée. Selon lui, ils avaient l’intention de s’attaquer dans un premier temps aux domiciles de la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa, et du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba. Mais ils n’ont pas pu identifier le domicile de la première et n’ont pas trouvé le deuxième chez lui. Ils se sont alors attaqués à la résidence de Vital Kamerhe, le ministre de l’Économie, qui était à sa résidence avec sa famille. Lui et ses proches n’ont pas été touchés, mais deux policiers qui assuraient leur protection ont été tués, a indiqué par ailleurs un proche du ministre. Les assaillants se sont ensuite rendus au palais de la Nation, où ils ont brandi le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu Sese Seko, le dictateur renversé en 1997.
RSA avec Presstv
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