Déjà sur la sellette d’avoir voulu amener la FIFA à organiser les Coupes du Monde tous les deux ans. Cette fois-ci, Arsène Wenger est allé un peu plus loin dans le dénigrement des Africains.
Les propos, prononcés par Arsène Wenger lors d’un congrès d’entraîneurs allemands, le 24 mai dernier à Fribourg en Allemagne, ne seront pas demeurés lettre morte. « Kylian Mbappé a des origines africaines, mais il a été formé en Europe. S’il était né au Cameroun, il ne serait pas devenu ce joueur, avait alors assuré l’ex-entraîneur français d’Arsenal, actuellement directeur du développement de la Fifa. Il y a l’Europe et le reste du monde, et le reste du monde a besoin d’aide, sinon nous perdrons trop de talents »
Ce qui est décevant dans cette histoire, est que ce n’est ni la FECAFOOT, ni la CAF qui ont contesté cette assertion. Ce sont les dirigeants de la CONMEBOL, l’instance dirigeante du football sud-américain qui ont fermement réagi à travers un communiqué.
La Confédération sud-américaine de football a vertement critiqué, mardi 14 juin, les « propos très malheureux » du directeur du développement de la Fifa, qui avait fait le distinguo fin mai entre « l’Europe » et « le reste du monde ».
C’est dans une lettre envoyée à la FIFA que la CONMEBOL a exprimé son rejet des récentes déclarations d’Arsène Wenger, un haut responsable de l’entité mère du football mondial.
« La Conmebol rejette et condamne les propos très malheureux du haut fonctionnaire de la Fifa, très proche de la présidence de l’institution », occupée par le Suisse Gianni Infantino, a déclaré la confédération dans un communiqué.
« Un parti pris dénigrant »
La Confédération sud-américaine de football, présidée par le Paraguayen Alejandro Dominguez, estime que Wenger, « en plus de révéler une ignorance inhabituelle de la précieuse contribution des joueurs africains au football mondial, en particulier au football européen, fait preuve d’un parti pris dénigrant qui rend invisibles les efforts des footballeurs et des institutions sportives qui ne sont pas en Europe. Les préjugés les plus répréhensibles sont déguisés en réflexions + fondées + et + informées + ».
« Nous, les Sud-Américains, connaissons très bien et en première ligne ce type d’attitude qui découle de la croyance que le monde commence et finit en Europe », ajoute la Conmebol. « Le talent, l’esprit de sacrifice et le désir d’exceller des joueurs africains et sud-américains doivent être valorisés et respectés », avance-t-elle encore.
La Confédération sud-américaine s’est aussi plainte du fait que ni elle « ni ses fédérations membres n’ont été sollicitées pour une opinion ou une analyse » au sujet de l’autorisation des cinq remplacements, décidée par l’International board (Ifab), garant des lois du football, lundi à Doha. La Fifa détient quatre voix sur huit dans les décisions de l’Ifab, les quatre autres étant la propriété historique des Fédérations anglaise, écossaise, galloise et irlandaise.
Arsène Wenger n’a jamais eu de respect pour les africains. Déjà dans ses années en tant que Manager de Arsenal, il avait cette réputation de n’offrir que des salaires de misère aux joueurs africains. Et ce ne sont ni Lauren Etame Mayer, ou Emmanuel Éboué qui diront le contraire. L’ex-international camerounais, converti en latéral, avait toujours été le plus bas salarié de ce club.
Pour l’instant, aucune réaction de Samuel Eto’o Fils, le Président de la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT). Ni celle de Patrice Motsepe, Président de la Confédération Africaine de Football (CAF).
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
Discussion à propos du post