Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a fait savoir à Donald Trump que les Etats-Unis pouvaient prendre possession des ports somaliens afin de lutter contre les terroristes. Cette initiative permettrait à Washington de contrôler le golfe d’Aden.
La Somalie a offert aux États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, le contrôle exclusif de plusieurs ports stratégiques, dont ceux de Berbera et Bosaso, ainsi que de bases aériennes comme Balidogle. Cette proposition, formulée dans une lettre du président somalien Hassan Sheikh Mohamud adressée à Donald Trump et révélée par Reuters, marque un tournant spectaculaire dans les relations entre Washington et Mogadiscio.
Dans sa lettre datée du 16 mars, le président somalien a proposé de céder des actifs stratégiques clés : les ports de Berbera (dans la région autoproclamée indépendante du Somaliland) et Bosaso (en Puntland), ainsi que la base aérienne de Balidogle, située à 90 kilomètres de Mogadiscio. Selon le président somalien, cette concession vise à «renforcer l’engagement américain dans la région, garantir un accès militaire et logistique ininterrompu et empêcher des concurrents extérieurs d’établir une présence dans ce corridor critique».
Cette initiative intervient alors que la Somalie, en proie à des décennies de chaos, cherche à stabiliser son économie et sa sécurité face à la menace persistante d’Al-Shabaab. Pour Donald Trump, réélu en novembre 2024, cette offre correspond parfaitement à sa vision d’une politique étrangère axée sur des gains tangibles et une domination stratégique. Les ports somaliens, notamment Berbera sur la mer Rouge, offrent un accès direct au golfe d’Aden, une artère maritime vitale reliant l’océan Indien à la Méditerranée via le canal de Suez.
Contrôler ces points d’entrée permettrait aux États-Unis de surveiller les routes commerciales et de limiter l’expansion chinoise, qui opère déjà une base militaire à Djibouti, à quelques encablures de là. L’ambassade américaine en Somalie n’a pas encore fait de commentaires.
Les USA vont construire 5 nouvelles bases militaires
Les États-Unis vont construire jusqu’à cinq bases militaires pour l’armée somalienne dans le cadre d’un projet visant à renforcer les capacités de l’armée nationale somalienne face aux menaces permanentes d’un groupe extrémiste.
Le ministre somalien de la Défense et le chargé d’affaires américain ont signé un protocole d’accord jeudi à Mogadiscio, la capitale somalienne.
Cet accord intervient à un moment où la mission de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie, connue sous le nom d’ATMIS, réduit sa présence dans le pays.
Les nouvelles bases seront associées à la brigade Danab de l’armée somalienne, créée en 2017 à la suite d’un accord entre les États-Unis et la Somalie visant à recruter, former, équiper et encadrer 3 000 hommes et femmes de toute la Somalie afin de mettre en place une solide capacité d’infanterie au sein de l’armée somalienne. La brigade a joué un rôle essentiel en tant que force de réaction rapide dans les efforts visant à repousser le groupe extrémiste al-Shabab.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé la réduction de la force de maintien de la paix en Somalie, et le gouvernement somalien affirme qu’il progresse dans l’amélioration de la sécurité.
Cependant, al-Shabab continue de mener des attaques sporadiques dans toute la Somalie, y compris dans les lieux publics. La dernière attaque du groupe, un incident à l’intérieur d’une base militaire à Mogadiscio, a tué quatre soldats émiratis et un officier militaire bahreïni.
RSA avec RT et Africanews
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