Le président colombien Ivan Duque a subi une attaque contre son hélicoptère présidentiel. L’attentat perpétré vendredi 25 juin contre l’hélicoptère dans lequel le président colombien Ivan Duque se rendait à Cucuta a rappelé d’autres attaques contre des dirigeants colombiens dans les moments les plus sanglants du conflit armé.
La fusillade contre l’hélicoptère présidentiel, qui transportait également les ministres de la Défense, Diego Molano, et de l’Intérieur, Daniel Palacios, ainsi que le gouverneur de Norte de Santander, Silvano Serrano, aurait pu se terminer en tragédie mais l’équipage a réussi à atterrir en toute sécurité à l’aéroport international Camilo Daza de Cúcuta.
Attaque contre l’inauguration d’Uribe
L’attaque la plus grave contre un président colombien a eu lieu le 7 août 2002, lorsque la guérilla des FARC a lancé des roquettes et des mortiers sur la Casa de Nariño, le siège du pouvoir, peu avant l’investiture d’Álvaro Uribe comme président.
Certaines des roquettes ont dévié et atterri sur des maisons d’El Cartucho, un quartier pauvre du centre de Bogota, tuant 19 personnes et en blessant 40 autres.
Les victimes étaient pour la plupart des sans-abri qui vivaient dans la zone proche de la Casa de Nariño, qui est maintenant un parc.
Le prince Felipe des Asturies de l’époque et les présidents latino-américains ont été invités à l’inauguration du chef d’État.
Attaque à la bombe dans une maison
En février 2003, les FARC ont perpétré un autre attentat contre Uribe à proximité de l’aéroport de Neiva, capitale du département méridional de Huila, mais la bombe a explosé avant l’atterrissage de l’avion présidentiel, faisant 15 morts et 66 blessés.
Ce jour-là, l’attentat a été perpétré en faisant exploser une maison remplie d’explosifs près de l’aéroport Benito Salas. Les victimes étaient neuf policiers, un procureur et cinq civils qui faisaient partie de la garde présidentielle.
Pour cet attentat, le guérillero expert en explosifs Aldemar Soto Charry, alias « El Ingeniero », membre de la redoutable colonne mobile Teófilo Forero des FARC, qui opérait dans le sud du pays, a été condamné à 30 ans de prison.
Un candidat dans le collimateur
En avril 2002, alors qu’Uribe était candidat à la présidence, il a été victime d’une nouvelle attaque des FARC à Barranquilla, capitale du département de l’Atlántico (nord).
La guérilla des FARC a déclenché des charges explosives au passage de la caravane dans laquelle voyageait M. Uribe, qui n’a pas été blessé.
Cinq personnes ont été tuées dans l’attaque et des dizaines d’autres ont été blessées, pour la plupart des passants.
La mafia contre César Gaviria
Une autre attaque terroriste a frappé le pays le 27 novembre 1989, lorsqu’un avion de la compagnie Avianca qui venait de décoller de Bogota à destination de Cali a explosé en plein vol, tuant les 107 personnes à bord et trois autres au sol.
Cet attentat a été attribué au caïd du cartel de la drogue de Medellín, Pablo Escobar, et visait le candidat libéral à la présidence de l’époque, César Gaviria Trujillo, qui n’est finalement pas monté à bord du vol et a été élu chef de l’État.
Ont également été assassinés au cours de cette campagne présidentielle les candidats Luis Carlos Galán et Bernardo Jaramillo, tous deux en 1989, et Carlos Pizarro en 1990.
RSA /Atalayar / EFE
Discussion à propos du post