La synthèse d’un rapport de la chambre des comptes a été rendu public il y a quelques jours . Celui-ci présente plusieurs insuffisances dans la gestion des fonds Covid dans plusieurs départements ministériels engagés dans la lutte contre la pandémie.
Alors que l’opinion crie au scandale financier, beaucoup d’observateurs avertis les yeux rivés sur le rétroviseur historique font un corollaire avec l’affaire albatros qui a emporté plusieurs hauts responsables du pays. Et que certains ont tôt fait d’accuser le pouvoir de Yaoundé dépuration politique. À la lumière de ce qui précède, pensez vous qu’il s’est agi de cela ?
LE FMI N’A PAS POUR ROLE DE COMMANDER DES AUDITS AU CAMEROUN !
La désormais affaire baptisée Covidgate fait les choux gras de presse ces derniers jours . Née de la synthèse d’un rapport de la Chambre des comptes qui décrit plusieurs malversations financières dans la gestion de 180 milliards de Fcfa affectés à la lutte contre la pandémie de Covid 19, affaire qui s’apparente a un scandale financier tient l’opinion en haleine. Beaucoup attribuent cette opération d’audit de la chambre des comptes à une prétendue pression du Fond Monétaire International (FMI).
Cette thèse est soutenue par certains économistes qui croient en la primauté politique de cette institution financière sur le Cameroun au point de lui dicter sa façon de faire . Que non . Dès le début de la mise en place de ce plan de lutte il avait été prévu un contrôle de la chambre des comptes bien avant la mise place de ce budget de 180 milliards de Fcfa. cela a été fait par le président de la République à travers le texte qui encadrait la dite stratégie de riposte. Arrivé au terme de cette première année il était nécessaire que l’institution en charge de ce contrôle de gestion, la Chambre des comptes fasse son travail. Chose normale . De plus le FMI comme toutes les institutions financières est un commerçant de l’argent . Son rôle n’est pas de venir imposer à un Etat une façon de faire .
Ce d’autant plus que le Cameroun est l’un des pays les plus crédibles d’Afrique se fondant sur le classement de l’agence de Notation américaine Moody’s qui classe le pays de Paul Biya deuxième économie d’Afrique la plus résiliente et dotée dune remarquable capacité de remboursement l’agence a gardé son « B ». Par ailleurs le pays avait refusé de s’endetter à hauteur de 1000 milliards pour une pandémie dont il ne connaissait pas encore les tenants et les aboutissants. Contrairement à ses pairs comme le Sénégal et la Cote d’ivoire qui aujourd’hui ont vu leurs Économies chuter . Raison pour laquelle ceux-ci ont couru en France au sommet de Paris . C’est dire que sur le plan stratégique Paul Biya a su concevoir et orchestrer son plan de lutte . Ce qui lui a valu les félicitations de l’OMS .
POURQUOI L’OPERATIONALISATION DU PLAN COVID A DES COUACS ?
Il est une chose , beaucoup a été fait dans la première phase de lutte contre la pandémie. Stratégie basée sur le tracking – le testing- et l’isolement. Cette stratégie a consisté à rechercher massivement auprès de la population ceux et celles contaminés , les isoler afin de pouvoir les soigner gratuitement. Globalement cette stratégie a porté ses fruits le pays a un taux de morbidité de 1,2 % largement en deçà de la moyenne africaine. Seulement, il y a eu des failles liées à l’hypermédiatisation de cette maladie. Cela eu pour conséquence la mobilisation exponentielle des fonds . À Yaoundé, l’on avait réquisitionné 03 sites d’isolement et de soin. Au Camp Sic d’Olembé , Orca et le stade militaire. Pour après se rendre compte que la pandémie n’avait pas vraiment l’ampleur que décrivait les médias conséquence seul un site est resté fonctionnel les autres ont été démantelés. Il en est de même des hôtels réquisitionnés et bien d’autres poches de dépenses surévaluées.
« IL VONT RENDRE GORGES »
Ceci étant il est une chose se fondant sur la synthèse de la chambre des comptes , beaucoup de dépenses décrivent des scandales financiers. En attendant que la justice camerounaise fasse la lumière sur cette affaire, il est tout de même important pour l’opinion de faire une rétrospective sur la lutte contre les détournements de deniers publics. Lors du lancement de l’opération baptisée « Epervier » Paul Biya promettait toute la rigueur de la loi à tous les gestionnaires de la fortune publique reconnus coupables d’indélicatesse avec la celle-ci . Beaucoup avaient applaudi. Mais au moment de l’implémentation de cette mesure d’assainissement beaucoup d, » apprentis sorciers » même devant la têtutesse des faits criaient à une épuration politique. Certains de ses collaborateurs parfois très proches avaient distrait des sommes astronomiques au moment de les interpeller les oiseaux de mauvais Augure trouvaient en ces larrons subitement leadership politique. Étonnant. Et ça recommence.
L’opinion camerounaise est scandalisée en lisant la synthèse du rapport de la chambre des comptes . La justice a lancé des enquêtes préliminaires ceux qui seront reconnus coupables d’indélicatesse ou de prévarication rendront gorge pas de la volonté du président Paul Biya mais du fait de la sentence de la Justice qui en toute indépendance rend justice au nom du peuple. Venir donc trouver en ceux là des prisonniers politiques ne passera plus dans l’opinion camerounaise meurtrie par ce qui s’apparente à du terrorisme économique. En sommes, chaque acteur sera devant ses responsabilités. Les détournements n’ont pas de partis politiques ! Plusieurs esprits tordus cherchent toujours incriminer le RDPC d’être responsable des détournements deniers publics .
Ils le faisaient parce que la gestion de plusieurs partis politiques était restée cachée. Avec l expansion des réseaux sociaux tout se dit . Que dire donc de l’affaire Survie-Cameroon-Survival concernant le bug , la disparition de plusieurs centaines de millions issues de la générosité publique et destinées à la lutte contre la pandémie ? Ou encore dune pirogue en bois que les promoteurs ont chiffré à 5 millions mais qui suscitent des doutes surtout lorsque le bon de commande est plus récent que la facture .
Tout ceci fait dire que les détournements n’ont pas de tribus , de langues ou de colorations politiques . Ils doivent donc être combattus sans complaisance.
RSA Par Bertin Metsengue
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