Frank Emmanuel Biya, le fils aîné du chef de l’État camerounais reste le conseiller officieux de son père et aux yeux de certains, un possible dauphin. Un Biya peut en cacher un autre. Car si c’est bien Paul, 90 ans, qui tient les rênes du pouvoir depuis 1982.
Qu’est-ce qui gêne tant l’axe USA-OTAN au Cameroun pour qu’il ne cesse de tacler le gouvernement de Biya depuis plusieurs semaines aussi bien sur le plan militaire qu’économique ?
La France semble inquiète, très inquiète même, puisque trois mois après la visite du président français à Yaoundé, son conseiller Afrique a été reçu par le chef de l’État camerounais « afin de faire le point sur les différents sujets de coopération initiés à l’époque ».
Selon Jeune Afrique, le 8 novembre, Franck Paris a été reçu au palais d’Etoudi par Paul Biya. Contrairement à certaines rumeurs qui circulaient à Yaoundé, l’objet de cet entretien n’était pas de préparer une visite officielle du président camerounais en France, mais plutôt d’assurer le suivi des différents dossiers évoqués lors de la venue d’Emmanuel Macron au Cameroun fin juillet.
« Pendant leur discussion, les deux hommes ont abordé la question sensible de la situation dans les zones anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, ainsi que le statut de ces deux provinces. Comme lors de son entrevue avec Macron, en juillet, Biya a redit sa volonté de mettre en œuvre des réformes de décentralisation », lit-on dans cet article.
Mais le point important qui a attisé l’attention de ces mêmes médias mainstream a été le fait qu’aucune déclaration conjointe n’a été faite suite à cette rencontre, et plus importante encore, certains médias évoquent même le fait que Biya aurait «snobé » le président Macron et ne se serait pas réjoui de cette visite de M.Afrique du Président français.
Bien que la France tente à tout prix de s’immiscer dans les affaires du Cameroun, notamment l’affaire des zones anglophones, le Cameroun a, à maintes reprises, insisté sur le fait que seuls le pays, le gouvernement et son peuple décideraient de cette affaire et non pas une partie tiers qu’est la France.
De son côté, l’armée camerounaise avance fortement sur le terrain et marque des points, assure la sécurité et prouve à quel point elle est habile sans l’interférence des forces étrangères.
Récemment, l’armée camerounaise a mené plusieurs attaques contre les terroristes installés dans les zones anglophones, et a même démantelé une usine de fabrication d’armes artisanales dans le sud-ouest du pays.
Du côté des Forces de Défense camerounaises, ces quatre dernières décennies auront servi de révélateur d’une loyauté sans faille aux Institutions républicaines, loyauté assortie d’un engagement sans faille, voire sacerdotal, couplé à un dévouement et une abnégation sacrificiels dans l’accomplissement du devoir.
En plus d’être un outil de plus en plus performant, l’armée camerounaise est une référence en Afrique et dans le monde, en termes d’agrégation réussie de la diversité sociologique nationale, de capacités opérationnelles, de formation académique à tous les niveaux, et surtout d’honneur, de fidélité et de loyauté aux Institutions républicaines.
Que la France cesse de s’ingérer dans les affaires de ce pays souverain, d’envoyer des messages de part et d’autre de menaces. La voie du Cameroun est tracée, et elle est tracée par son peuple et personne d’autre.
Regard Sur l’Afrique avec ParsToday
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