En Centrafrique, le président Faustin-Archange Touadéra a annoncé vendredi 15 octobre dans une allocution un « cessez-le-feu unilatéral immédiat » et « la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national ».
Il a appelé les leaders de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC ) et les représentants désignés et le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le cantonnement, dans des meilleurs délais, des combattants des groupes rebelles.
Un engagement pris par le gouvernement lors de l’adoption de la feuille de route de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs à Luanda, afin de « donner une chance à la paix », selon le chef de l’État.
« Je viens vous annoncer ce soir la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national, à compter de ce jour, 15 octobre 2021, à minuit. » L’annonce est faite par le président de la République sur les ondes de la radio nationale.
Le président Touadéra a précisé que le cessez-le-feu immédiat ne fait pas obstacle à l’exercice aux forces de sécurité intérieure dans leurs missions régaliennes.
Il s’agit d’un engagement pris par le gouvernement auprès des chefs d’État la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), a rappelé Faustin-Archange Touadéra : « Un engagement qui figure sur la feuille de route pour la paix, issue du dernier sommet de l’organisation sous-régionale. Les principaux leaders de la CPC, à l’exception de Nourredine Adam et Ali DARASSA, respectivement leaders du FPRC et de l’UPC, ont signé l’engagement de cesser toute action armée sur le territoire national. »
Le président centrafricain a précisé que le cessez-le-feu immédiat ne fait pas obstacle à l’exercice aux forces de sécurité intérieure dans leurs missions régaliennes, notamment le maintien de l’ordre public et ces forces pourraient réagir en cas de « légitime défense » pour « protéger l’intégrité du territoire national et les institutions de la République contre toute forme de menaces ».
« Ce n’est pas une décision facile à prendre, reconnaît-il. Le cessez-le-feu unilatéral immédiat est la démonstration, si besoin en était encore, de ma ferme volonté de privilégier la voie du dialogue et non celle des armes, dans le règlement de la crise qui secoue notre pays. »
Raisons humanitaires
Le chef de l’État précise que sa décision n’empêche ni les forces de sécurité intérieure de maintenir l’ordre, ni l’armée de répondre en cas de légitime défense, ni la Minusca d’exercer son mandat.
Un cessez-le-feu décrété aussi pour des raisons humanitaires, dit le président, pour « donner une chance à la paix ».
La Centrafrique est le théâtre d’une guerre civile depuis le putsch qui a renversé François Bozizé en 2013.
En décembre 2020, une partie des groupes armés qui occupaient alors plus des deux-tiers du pays, regroupés au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de Touadéra. C’est depuis cette date que les groupes rebelles combattent l’armée et ses alliés surtout à l’Ouest du pays.
Regard Sur l’Afrique Par Tinno BANG MBANG
Discussion à propos du post