Malgré des changements dans l’agenda, Tebboune n’a pas précisé s’il se présentera comme candidat. Abdelmadjid Tebboune appelle à des élections le 7 septembre. La décision est ferme. Après être parvenu à un consensus avec un groupe de parlementaires, de militaires et de juristes, le président de la République a publié une déclaration à laquelle ont participé le Premier ministre, les présidents des deux chambres du Parlement, le chef d’état-major de l’armée et le président de l’Union, dans laquelle il a informé que la décision serait avancée de trois mois pour des raisons « purement techniques » qui, selon lui, « n’affecteront pas le processus électoral ».
« La logique de base de ce changement est que le mois de décembre n’est pas la date réelle des élections. Nous savons qu’après la démission du défunt président (Abdelaziz Bouteflika), le président de l’Assemblée nationale a pris le relais et a renouvelé la présidence et la date des élections, mais malheureusement elles n’ont pas eu lieu et la phase transitoire a été prolongée », a déclaré Tebboune.
Le Conseil du collège électoral doit se réunir le 8 juin 2024. Comme le stipule l’article 91 (11) de la Constitution : « Le président de la République peut décider, sans conditions particulières, d’organiser des élections présidentielles préliminaires ».
Malgré les changements apportés à l’ordre du jour, Tebboune n’a pas précisé s’il se porterait candidat, affirmant que « le moment n’était pas encore venu ». Le président algérien a nié qu' »il y ait eu un conflit au plus haut niveau du pouvoir sur sa présence ou sa démission ».
Jusqu’à présent, seule Zoubida Assoul, une avocate connue pour avoir défendu des prisonniers politiques du parti Union pour le changement et le progrès, s’est présentée à la présidence d’un pays de plus de 44 millions d’habitants confronté à des difficultés économiques et politiques.
La dernière élection présidentielle a eu lieu le 12 décembre 2019 et Tebboune l’a emporté avec 58% des voix, remplaçant Bouteflika, décédé en septembre 2021, qui a démissionné sous la pression de l’armée et des protestations de la population.
Tebboune a déclaré dans une interview télévisée que le projet de bloc maghrébin prévu par les pays de la région créerait un bloc qui renforcerait la coopération et la coordination au Maghreb afin d’unir les voix de ces pays. Concernant le Maroc, Tebboune a souligné que la volonté d’achever cette phase (conférence conjointe) est considérée comme un signe du développement des relations et de la qualité de la coordination bilatérale entre l’Algérie et la Tunisie, ainsi qu’entre la Libye et la Mauritanie.
Pour ce qui est de la visite reportée en France, Tebboune a réaffirmé que sa visite en France « se poursuit toujours » et a qualifié sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron de « journée historique. » « Nous voyons les choses comme elles doivent l’être, pas de manière émotionnelle », a déclaré Tebboune. Nous sommes maintenant au stade de la restauration entre les deux pays.
Fin août, l’Algérie a présenté un plan de résolution de la crise politique au Niger, où un coup d’État militaire a eu lieu en juillet, afin de trouver une solution garantissant le retour à un système démocratique. Sur le plan économique, Tebboune a indiqué que l’Algérie dépendait fortement de l’agriculture « pour être autosuffisante et ne pas importer plus de denrées alimentaires que nécessaire ».
Il a noté que le produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie atteindra 400 milliards de dollars au premier trimestre 2026, contre environ 200 milliards de dollars en 2023. Dans le secteur social, le président a évoqué le plan de doublement des salaires en 2026/2027, qui, selon lui, commencera par une augmentation de 47 % et se terminera par un pourcentage supplémentaire d’environ 53 %, en plus d’augmenter la valeur du dinar et de lier le secret de la stabilité du marché face à l’inflation à « l’absence d’intermédiaires dans les premières préparations commerciales et les activités de vente pour les citoyens ».
Changements dans la diplomatie algérienne
Le corps diplomatique algérien a connu son septième remaniement majeur en quatre ans, ce qui témoigne de l’instabilité de l’establishment diplomatique.
Le mouvement diplomatique algérien a décidé d’afficher sa volonté de réviser sa charte vis-à-vis de l’Afrique et de la région du Sahel, notamment en nommant de nouveaux ambassadeurs dans les capitales de la région pour faire face aux nouvelles tensions provoquées par l’émergence de nouveaux acteurs.
Malgré cela, l’instabilité de l’appareil diplomatique est considérable, puisqu’il s’agit de la septième action de ce type en quatre ans. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a tenté de corriger la réalité de cette organisation en créant auparavant un groupe diplomatique consultatif, mais il s’est ensuite rendu compte de l’échec de cette mesure et l’a abandonnée, d’autant plus qu’il a proposé la création d’un organe diplomatique parallèle auquel il s’est associé.
L’Algérie relance un nouveau bloc maghrébin
Les ambassadeurs actuels étant devenus des figures familières des autorités dirigeantes des pays du Sahel et rongés par les crises accumulées entre les deux parties, leur remplacement est devenu une nécessité diplomatique et politique pour envoyer un message positif aux dirigeants de ces pays, dont le contenu est la volonté de l’Algérie de renouer les canaux de communication diplomatique et d’éviter de nouvelles crises.
RSA avec Atalayar
Discussion à propos du post