Le ministre de la Défense du Cameroun, Joseph Beti Assomo, et son homologue tchadien, Issakha Maloua Djamous, ont signé un accord de partenariat dans le domaine de la défense, a annoncé le ministère camerounais de la Défense.
D’après les autorités, l’accord vise à assurer une collaboration plus étroite entre les deux armées qui font face à des groupes rebelles et djihadistes. Le Tchad occupe aujourd’hui la 12ᵉ place des puissances militaires africaines, tandis que le Cameroun se classe au 16ᵉ rang.
Le Cameroun et le Tchad ont conclu, mardi 23 septembre, un accord de partenariat en matière de défense, selon un communiqué du ministère camerounais de la Défense.
Signé en présence du ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, et son homologue tchadien, Issakha Malloua Djamous, ce texte « s’inscrit dans une dynamique de sécurité collective, de lutte contre les menaces transfrontalières et de renforcement des capacités opérationnelles entre les forces armées camerounaises et tchadiennes », précise la partie camerounaise. Il prévoit une collaboration renforcée face aux menaces sécuritaires communes.
Les deux États sont en effet confrontés à des défis multiples. Au Cameroun, la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest continue d’alimenter violences et affrontements, tandis que l’Extrême-Nord reste exposé aux attaques de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). À cela s’ajoutent des problèmes de criminalité transfrontalière. Le Tchad, de son côté, fait face aux offensives de groupes rebelles tels que le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) et reste régulièrement ciblé par des incursions djihadistes autour du lac Tchad.
Membres de la Force multinationale mixte (FMM) depuis sa réactivation en 2015 pour combattre Boko Haram et ISWAP, le Cameroun et le Tchad disposent de deux des armées les plus puissantes de la région. Le Tchad avait toutefois menacé, en 2024, de se retirer de la coalition, après une attaque meurtrière contre sa base de Barkaram, dans les îles du lac Tchad, qui avait coûté la vie à une quarantaine de soldats.
Selon le Global Fire Power Index, le Tchad occupe aujourd’hui la 12ᵉ place des puissances militaires africaines, tandis que le Cameroun se classe au 16ᵉ rang.
Les parties ont conclu cet accord dans le cadre de la visite de M. Djamous à Yaoundé le 23 septembre. À l’issue de la cérémonie, M. Assomo a souligné que la coopération en matière de défense entre les deux pays devait être renforcée en raison des menaces persistantes pour la sécurité dans la région, notamment le terrorisme, la criminalité transfrontalière et le trafic illégal d’armes.
« Le ministre de la Défense camerounais a rappelé le contexte et les défis sécuritaires rencontrés par les Armées des deux États dans le bassin du Lac Tchad, et a réitéré l’engagement et la volonté du Cameroun à œuvrer […] pour venir à bout des terroristes de Boko Haram, la circulation illicite d’armes, et bien d’autres qui sévissent dans cette région », a indiqué le ministère de la Défense du Cameroun.
M. Djamous, pour sa part, a demandé au ministère camerounais de la Défense de déployer davantage d’efforts pour rétablir la paix dans la zone frontalière entre le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine, où les groupes criminels se sont intensifiés.
En mai, le Tchad et la République centrafricaine (RCA) ont annoncé la création de forces conjointes pour lutter contre la criminalité à la frontière.
Par RSA
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