A l’approche du second tour, les sondages se resserrent et l’inquiétude monte dans le camp Macroniste, à gauche comme à droite. Beaucoup de gens, parce que l’Union européenne et l’Otan ont souhaité mettre de côté la Russie, pensaient que la Russie c’était encore l’URSS. Les européens le savent, la Russie n’est pas l’URSS. Tout comme l’élection présidentielle française. Les français ont déjà leur présidente. Mme Le Pen est la candidate favorite des français.
Marine Le Pen n’a jamais été aussi près de la victoire et elle n’a jamais été aussi prête à incarner cette fonction. Elle est en capacité de prendre les commandes.
A droite aussi, où les sondages sur la victoire de Le Pen face à Macron divise les LR, on estime déjà que la victoire de Marine Le Pen n’est plus exclue.
Marine Le Pen défend avec vigueur la Russie de Vladimir Poutine
Dans la perspective du second tour de l’élection présidentielle française du 24 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen entretiennent de profondes divergences en matière de politique étrangère. Le pro-européen Macron a fustigé son rival pour sa proximité idéologique avec le dirigeant russe. La politique européenne est un autre point qui sépare Le Pen et Macron.
Indépendance et nationalisme.
Avec ces deux concepts, la candidate d’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle française, Marine le Pen, a justifié que serait sa politique étrangère.
L’héritière du Front national (aujourd’hui Regroupement national, RN) propose que la France quitte le commandement intégré de l’OTAN mais maintienne son pays dans le pacte d’assistance militaire mutuelle de l’alliance. « C’est pour le bien de la France et de l’Europe, mais je crois aussi que les Etats-Unis n’ont aucun intérêt à voir émerger un traité sino-russe », a déclaré la candidate à la présidentielle française, qui a présenté mercredi 13 avril sa vision de la politique étrangère française.
Dans ce même sens, Le Pen veut suspendre la coopération militaire avec l’Allemagne et prône un rapprochement entre l’Occident et la Russie. Une position qui lui a valu de vives critiques de la part des Macronistes.
En pleine guerre d’Ukraine, les liens de Marine Le Pen avec le régime de Poutine deviennent aujourd’hui un fardeau pour le candidat. Sa conférence de presse de mercredi a été justement interrompue par un groupe de gauche qui lui a reproché sa « complaisance » envers Poutine.
L’entourage d’Emmanuel Macron et de ses rivaux sur les réseaux sociaux rappelle que Le Pen a été reçu personnellement avec le dirigeant russe en mars 2017. Le candidat nationaliste réplique que Macron a reçu Poutine en pompe dans sa résidence d’été et qu’il s’est aussi renseigné sur le dirigeant russe depuis l’ouest.
Le Pen est toutefois allée plus loin : elle a toujours revendiqué son admiration pour Poutine et le dirigeant hongrois ultra-conservateur Víctor Orban. Pendant la campagne électorale, Le Pen s’est prononcé contre les sanctions économiques contre la Russie car, dit-elle, elles violent le pouvoir d’achat des Français.
Les détracteurs de Le Pen accusent son parti de « dépendance financière » vis-à-vis de la Russie. Le Front national (aujourd’hui RN) a financé sa campagne de 2014 grâce à un prêt d’une banque russe liée au pouvoir.
« Cette élection est un référendum sur l’Europe », a déclaré le pro-européen Emmanuel Macron qui cherche à se démarquer du projet nationaliste de Le Pen. Le président français propose de renforcer l’Union européenne avec des liens plus forts en matière militaire, financière et industrielle. Tout le contraire de Marine Le Pen qui, même si elle a déjà renoncé à l’idée de sortir de l’Union européenne, veut réduire la contribution financière de la France et faire fi des traités européens.
L’antagonisme de Macron Le Pen en matière de construction européenne atteint aussi le niveau des symboles. Le Pen a indiqué que si elle devenait présidente le 24 avril prochain, elle retirera le drapeau européen des bâtiments officiels français où flottent toujours le drapeau tricolore et le drapeau européen. Macron, de son côté, avait remplacé le drapeau français par le drapeau européen à l’Arc de Triomphe pour célébrer le début de sa présidence française temporaire de l’Union européenne au 1er janvier 2022.
Principaux points des programmes de politique étrangère de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron :
Marine Le Pen propose:
- Retirer la France du commandement intégré de l’OTAN
- C’est contre le projet européen commun de défense
- Rapprocher l’Occident de la Russie. Mais il renonça à son projet d’alliance militaire avec la Russie.
- Contre les sanctions contre la Russie
- Mettre fin à la coopération militaire avec l’Allemagne
- Remplacer l’Union européenne par une « Europe des nations »
- Réduire la contribution française au budget européen de 5 milliards d’euros
- Restaurer les contrôles aux frontières
- Droit européen subordonné au droit français
- Retirer la France du marché européen de l’électricité
- Proximité idéologique avec Vladimir Poutine, Victor Orban et le parti ultra-conservateur polonais PiS
Emmanuel Macron:
- Renforcement de la participation française à l’OTAN
- Promouvoir une défense européenne commune
- Maintenir les sanctions contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine
- Se positionne contre le nationalisme de Poutine et d’Orban
- Interventionnisme en Afrique, Liban, aide militaire à l’Ukraine
- Record de Ventes d’armes en France sous le quinquennat de Macron
Marine Le Pen a annoncé plaider, si elle est élue, pour « un rapprochement stratégique de l’Otan et de Vladimir Poutine ». Une déclaration qui pose la question de la relation entretenue par la candidate avec le Kremlin.
« Un rapprochement stratégique entre l’Otan et la Russie dès que la guerre russo-ukrainienne sera achevée », voilà les propos tenus par Marine Le Pen mercredi 13 avril lors d’une conférence de presse.
2017, le soutien financier du Kremlin
En 2017, alors que Marine Le Pen se lance dans la course à la présidentielle, la candidate du Front National (actuellement rebaptisé Rassemblement National) se rend à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. Une rencontre qui surprend car le chef du Kremlin s’affiche rarement en compagnie d’un candidat en campagne. Cependant, ce qui n’étonne pas à l’époque, c’est l’admiration sans faille de Marine Le Pen envers le dirigeant russe.
En effet,en 2014, la leader du parti d’extrême droite avait déjà refusé de voter une résolution au parlement européen pour condamner la Russie lors de son invasion de la Crimée et avait fait connaître ses proximités idéologiques avec lesgrandes figures nationalistes européennes telles que Viktor Orban, chef du gouvernement hongrois.
Un crédit de 9,4 millions d’euros accordé à la candidate pour financer ses frais de campagne pour les élections régionales et départementales de 2014 par la First Czech-Russian Bank, banque connue pour sa proximité avec les services secrets russes.
Suite à cela, en 2017, se voyant refuser le financement de toutes les banques françaises inquiètes pour leur réputation, c’est auprès de la Hongrie que Marine Le Pen avait finalement trouvé de quoi assurer financièrement sa campagne présidentielle à hauteur de plus de 10 millions d’euros. Viktor Orban, étant un proche de Vladimir Poutine, il avait donc été essentiel pour la candidate de consolider les liens entretenus avec lui.
Par Tinno BANG MBANG
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