Jean-Marie Le Pen, 95 ans, a été placé « sous régime de protection juridique », a indiqué ce mercredi le vice-président du RN Louis Aliot, confirmant une information de RMC. L’ancien président du Front National (aujourd’hui Rassemblement national) a fait l’objet mi-février d’un mandat de protection, a expliqué à l’AFP son avocat, Me François Wagner, une disposition civile qui s’apparente à une tutelle.
Accident cardiaque en avril 2023
Disposition qui a été activée sur demande de la famille par le tribunal de proximité de Puteaux (Hauts-de-Seine), après une expertise médicale constatant l’inaptitude de Jean-Marie Le Pen. Elle a fait de ses trois filles – Marie-Caroline, Yann et Marine Le Pen – ses mandataires, leur permettant de réaliser divers actes au nom de leur père, seules ou de concert.
Selon plusieurs de ses proches, la santé de Jean-Marie Le Pen a largement décliné depuis un accident cardiaque survenu en avril 2023.
Comparution à son procès : décision en juillet
La question de sa capacité à comparaître à son procès dans l’affaire des assistants d’eurodéputés prévu à l’automne, est désormais posée : « Je pense que le tribunal devra prononcer une mesure constatant qu’il ne peut ni se rendre, ni témoigner, ni participer à ce procès », a considéré Louis Aliot, alors qu’une décision doit être rendue début juillet.
Pour rappel, il y a quelques jours, le tribunal correctionnel de Paris avait annoncé que Jean-Marie Le Pen, sa fille Marine, le RN et la direction du parti des années 2010, soupçonnés de détournement de fonds européens, seront jugés du 30 septembre au 27 novembre.
Il avait également été précisé, concernant le nonagénaire, que le tribunal décidera le 3 juillet, après l’avis d’experts, s’il est en état de préparer sa défense et d’assister au procès. Il « ne peut plus se déplacer et ses facultés sont considérablement altérées », avait alors indiqué son avocat au tribunal.
RSA avec letelegramme
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