Cette nouvelle mode de séparatiste lancée par l’Occident se montre de plus en plus et surtout, partout où il y a des présidents qui sont un peu contraignants.
Après le Cameroun, le Ghana est aussi dans le viseur.
Le groupe sécessionniste Homeland Study Foundation dit vouloir instaurer un État indépendant appelé « Western Togoland » dans le sud-est du Ghana près du Togo.
Une vingtaine d’individus ont été arrêtés ce vendredi au Ghana. D’après les services de sécurité, ils vont aider dans les investigations après que le groupe sécessionniste Homeland Study Foundation a pris possession de deux postes de police et enlevé trois agents dans l’est du pays. Le groupe dit vouloir instaurer un État indépendant appelé « Western Togoland ». Ses membres ont érigé des barrages routiers et brûlé des pneus.
Selon nos informations, il y a une forte présence militaire et policière dans cette partie du territoire ghanéen, non loin du Togo. On ignore cependant s’il y a eu des victimes à l’issue de ces manifestations qui sont organisées régulièrement.
« C’est une situation très grave car il y a quelques semaines à peine, nous avons vu quand ils ont monté des panneaux le long des routes principales pour soi-disant accueillir les gens dans l’État du Togoland occidental, bloquant les routes avec des tas de sable, brûlant des pneus, prenant même en otage des agents de sécurité », témoigne Lambert, un habitant de la région.
Actuellement, et d’après un correspondant de la DW sur place, plusieurs groupes dissidents manifestent en demandant que la zone soit reconnue comme un État souverain.
Le Togoland est un ancien protectorat allemand qui a existé entre 1884 et 1914. Après la Première Guerre mondiale et la défaite de l’Allemagne, ce territoire qui a la taille de la Belgique a été divisé entre la France et la Grande-Bretagne sous la supervision de la Société des Nations, l’ancêtre de l’ONU.
La partie confiée à la France devient indépendante en 1956. Après un référendum la même année, celle des Britanniques est rattachée au Gold Coast, l’actuel Ghana. 64 ans après, une partie de la population de cette région du sud-est du Ghana réclame l’autonomie, s’estimant lésée en dépit de nombreuses richesses naturelles dont regorge cette partie du Ghana.
Les autorités ghanéennes se sont toujours opposées à ces velléités indépendantistes insistant sur l’indivisibilité du pays inscrit dans la Constitution. Ce qui veut dire que généralement, les Ghanéens se sentent avant tout Ghanéens et depuis ce qui s’est passé en 1882, les populations d’Afrique ne sont pas vraiment pour les divisions. En effet, elles prônent l’union.
Mais comme il a été dit ci-dessus, cette partie du Ghana regorge de ressources naturelles. Et ces ressources font partie des convoitises, tout aussi son accès au golfe de Guinée, qui depuis quelques années, intéresse particulièrement les Occidentaux.
Emmanuel Macron a effectué une visite au Ghana en décembre 2017. Une visite qui a marqué les mémoires suite au discours du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Une manière de dire à la France que le Ghana s’est tourné vers d’autres puissances et que la France n’avait plus à s’ingérer dans les affaires intérieures d’Accra.
L’une de ces puissances serait l’Allemagne, qui continue sa vente d’armes au Ghana. Dernièrement, l’ambassade d’Allemagne a remis 7 véhicules à l’unité d’intervention rapide du Service de l’immigration du Ghana. Mais outre l’Allemagne, Israël montre aussi le bout de son nez dans le Ghana. Selon une information, le Parlement du Ghana a approuvé 86,1 millions de dollars de prêts gouvernementaux pour financer l’acquisition de 19 véhicules blindés auprès de la société israélienne Elbit Land Systems.
Selon les rapports officiels d’une réunion du 3 août entre les commissions parlementaires du portefeuille de la santé et de la défense, un accord est en place entre la Banque israélienne d’escompte et le gouvernement du Ghana et assuré par la Société israélienne d’assurance contre les risques du commerce extérieur. Une facilité de crédit de 74 millions de dollars sera combinée à un prêt commercial de 12 millions de dollars.
Selon les termes de l’accord, Elbit Land Systems fournira neuf véhicules de combat d’infanterie (IFV) 8 × 8 équipés de tourelles télécommandées Elbit Systems UT30 30 mm. La commande comprend dix IFV 6 × 6 équipés pour les opérations de reconnaissance.
Cette entrée israélienne vient épauler la présence allemande dans le pays. Cette relance des séparatistes devient plus claire, et visiblement ce n’est qu’un début.
RSA avec Presstv
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