Deux fortes explosions ont secoué la capitale Ougandaise, Kampala, dans la matinée, faisant au moins 24 blessés, dont 4 grièvement a déclaré le porte parole du ministère de la Santé Emmanuel Ainebyoona via un tweet.
La police a qualifié ces détonations d’« attentat« , qui ont entraîné le chaos et la confusion dans la capitale.
Explosion près du parlement
La première explosion a eu lieu près d’un poste de police et la seconde proche du Parlement ont déclaré des témoins. Les autorités ont appelé à la vigilance, après une série d’explosion de bombes ces dernières semaines.
Des témoins oculaires ont déclaré qu’une explosion est survenue près d’un poste de police et une autre dans une rue près du bâtiment du parlement, selon ce qui a été rapporté par l’agence Associated de Presse.
Une vidéo publiée par un témoin oculaire sur internet montre des panaches de fumée s’élevant du site de l’explosion près du poste de police.
La police ougandaise n’a pas fait de commentaire jusqu’à 10h07 (GMT) sur les deux explosions.
Les autorités ougandaises exhortent les citoyens à être vigilants à la suite d’une série d’attentats à la bombe survenus ces dernières semaines.
Le 23 octobre, une personne a été tuée et au moins sept autres ont été blessées dans une explosion dans un restaurant de la banlieue de Kampala.
Les Forces démocratiques alliées, un groupe affilié à l’organisation terroriste Daech en Afrique centrale, ont revendiqué l’attaque contre le restaurant.
Ce groupe s’est longtemps opposé au régime du président de longue date Yoweri Museveni, un allié de la sécurité des États-Unis qui a été le premier dirigeant africain à déployer des soldats de la paix en Somalie pour protéger le gouvernement fédéral du groupe extrémiste al-Shabab. En représailles au déploiement de troupes ougandaises en Somalie, le groupe a mené des attaques en 2010 qui ont tué au moins 70 personnes qui s’étaient rassemblées dans des lieux publics à Kampala pour regarder un match de football de la Coupe du monde.
Mais les Forces démocratiques alliées, avec leurs racines locales, se sont avérées plus un casse-tête pour Museveni.
Le groupe a été créé au début des années 1990 par des musulmans ougandais qui ont déclaré avoir été mis à l’écart par les politiques de Museveni. À l’époque, le groupe rebelle avait organisé des attaques terroristes meurtrières dans des villages ougandais ainsi que dans la capitale, dont une attaque de 1998 au cours de laquelle 80 étudiants ont été massacrés dans une ville frontalière près de la frontière congolaise.
Un assaut militaire ougandais a ensuite forcé les rebelles à pénétrer dans l’est du Congo, où de nombreux groupes rebelles peuvent se déplacer librement parce que le gouvernement central y a un contrôle limité.
Des informations faisant état d’une alliance entre les Forces démocratiques alliées et le groupe État islamique sont apparues pour la première fois en 2019, selon le SITE Intelligence Group.
Par Regard Sur l’Afrique
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