L’ancien ministre de la Défense du GUNT (Gouvernement d’union nationale de transition) ou encore chef d’État-major des FAP (Forces armées populaires) était rentré d’un énième exil l’année dernière.
Adoum Togoï Abbo a été membre de la plupart des mouvements politico-militaires entre la fin des années 1960 et le début des années 2000. C’est une figure de l’histoire politique du Tchad de ces 50 dernières années qui s’est éteint ce lundi à Ndjamena.
Depuis son retour d’exil et la publication de ses mémoires en 2017, le général Adoum Togoï Abbo a été peu vu en public. Ce proche de l’ancien président Goukouni Weddeye a passé l’essentiel de sa vie entre la Libye et le Burkina Faso.
Membre influent du Front de libération national du Tchad, le premier mouvement politico-militaire, créé en 1966 contre le premier président tchadien Ngarta Tombalbaye, il deviendra à la fin des années 1970 ministre de la Défense au sein du gouvernement d’union nationale présidé par Goukouni Weddeye.
En 1982, quand Hissène Habré arrive au pouvoir, il s’exile en Libye et ne revient au pays qu’à la chute de ce dernier. Il est nommé conseiller puis ambassadeur en Libye par Idriss Déby qui a succédé à Hissène Habré. Mais Adoum Togoï Abbo se brouille avec Idriss Déby et rejoint le MDJT, le mouvement rebelle du magistrat Youssouf Togoïmi. Un choix qui lui fera perdre son poste de secrétaire exécutif de la communauté des États sahélo-saharien.
Mais fil des ans, le vieux maquisard qui a fini par se mettre en retrait de la vie publique a pris la figure du sage que les acteurs politiques consultent régulièrement.
RSA avec RFI
Discussion à propos du post