Le président du Conseil militaire de transition (CMT) au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby a nommé l’ancien chef rebelle Mahamat Abdelkader Oumar au poste de Directeur des Renseignements et des Investigations.
Les étapes du plan de l’axe US-OTAN au Tchad, qui a commencé par l’assassinat du président Déby, se dévoilent l’une après l’autre.
Au Tchad, les services de renseignement ont un nouveau chef. Il s’agit d’Abdelkader Mahamat, un ancien chef rebelle, plus connu sous le nom de Baba Laddé. Ce dernier a été nommé, jeudi 14 octobre, directeur général des renseignements généraux, une nomination qui représente pour Baba Laddé, un retour en grâce.
Alors, l’une des institutions les plus stratégiques du pays, qui s’agit des services de renseignement est remise entre les mains d’un ex-chef rebelle qui a été condamné en 2018 à huit ans de prison ferme pour « détention illégale d’armes », « association de malfaiteurs », « incendie volontaire » ou encore « viol » par la Cour criminelle à Ndjamena. Il avait été arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique et extradé vers le Tchad en janvier 2015.
Celui qu’on appelle en peul « le père de la brousse » avait affirmé en 2012 que son objectif était de renverser les pouvoirs tchadien et centrafricain.
Abdelkader Mahamat, un espion infiltré dans le renseignement ?
Plus important encore : c’est le 1er avril 2021, soit près de deux semaines avant l’assassinat du président, qu’il a annoncé son ralliement au chef de l’État Idriss Déby.
Zoom Afrique n’est pas complotiste, mais le fait que cet homme se présente soudainement comme un pro-Déby et annonce son ralliement au défunt président, quelques jours seulement avant son assassinat, devrait être plus qu’un hasard.
Devenu le chef des services de renseignement, cet homme pourrait parfaitement être un alibi des occidentaux, leur fournir des informations sécuritaires importantes et classifiées, et donc aider au ré ancrage des réseaux terroristes à travers le Sahel dans la mesure où la présence des terroristes a été largement défiée ces derniers mois par les armées nationales sahéliennes.
Sur le plan interne, cette nomination pourrait désormais entraver l’avancée de l’armée tchadienne, aider les putschistes à mieux liquider ses éléments au sein de l’armée qui ont gêné pendant toute l’époque de Déby et qui ont contribué à contrer l’avancée de scénarios occidentaux.
Bref, cette nomination n’augure rien de bon, mais le jeu n’est pas encore terminé, puisque le peuple tchadien, souverainiste et indépendantiste qu’il est ne laissera pas son pays aux mains des terroristes et de leurs commanditaires.
Par RSA avec parstoday
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