La justice tunisienne a ordonné mercredi la libération de l’opposante Sihem Bensedrine, l’une des militantes des droits humains les plus connues du pays, en détention depuis août, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la cour d’appel de Tunis.
Mme Bensedrine, 74 ans, était la présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD). Elle avait été accusée d’avoir falsifié des parties du rapport final de cette instance mise en place après la révolution de 2011.
La cour d’appel de Tunis a décidé sa remise en liberté mais elle reste poursuivie et interdite de voyager, a déclaré Habib Torkhani. Son mari, Omar Mestiri, a indiqué à l’AFP que le moral de Mme Bensedrine était « bon ».
« Elle a souffert mais elle est déterminée à faire valoir ses droits », a-t-il affirmé, disant qu’il se préparait à se rendre à la prison de la Manouba, en banlieue de Tunis, pour l’attendre à sa sortie.
Cette ancienne journaliste, qui fut l’une des opposantes les plus connues sous la dictature de Zine el Abidine Ben Ali, avait annoncé une grève de la faim en janvier pour protester contre sa détention et avait été hospitalisée une dizaine de jours plus tard.
Mardi, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé la « persécution des opposants » en Tunisie, appelant les autorités à mettre fin à la vague d’arrestations notamment de défenseurs des droits humains, journalistes et avocats.
RSA avec AFP
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