Le journal libanais Athabat fait état d’un récent contact entre le secrétaire général du Hezbollah libanais et le président syrien au sujet d’une action commune en cas de nouvelles frappes des États-Unis contre la Syrie.
L’armée syrienne et les forces alliées se préparent à une dernière bataille pour la libération d’Idlib, surnommée « la mère de toutes les batailles » (Um al-Ma’arek).
Dans le tourbillon médiatique qui entoure la présidence Trump, mêlée à l’affaire Stormy et accusée d’infraction à la loi sur le financement des campagnes électorales et de collusion, les spéculations sur de nouvelles frappes contre la Syrie servent d’échappatoire en fournissant le moyen de fourvoyer l’opinion publique américaine, estime Athabat.
Et pour mettre ses menaces à exécution, Donald Trump se concerte en ce moment avec ses alliés de toujours, la France et le Royaume-Uni. Selon les observateurs, l’éventuelle nouvelle action militaire visera le sud de la Syrie et sera « rapide et dévastatrice ».
Avec la fuite de renseignements de l’ambassade d’Israël en Russie selon lesquels l’aviation israélienne pourrait participer aux frappes contre Idlib, Tel-Aviv a été sérieusement mis en garde contre une riposte sans précédent — qui dépasserait même les prévisions de Moscou — « à tel point que les territoires colonisés, frontaliers de la Syrie et du Liban, en trembleraient », indique le journal, avant d’ajouter : « Si la DCA syrienne est prête à répondre à toute attaque, le forces russes présentes sur le terrain depuis le début du conflit en 2015 interviendront également pour faire face au camp adversaire qui, au total, a déployé 70 bombardiers stratégiques capables de transporter 380 missiles de croisière en Jordanie, au Koweït et sur l’île de Crète, ainsi que plusieurs destroyers. »
De son côté, Téhéran a aussitôt réagi. À la surprise générale, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami, s’est rendu dimanche dernier à Damas à la tête d’une délégation militaire pour faire part de la disposition de l’Iran à aider la Syrie en cas d’attaque. En vertu d’un accord de coopération militaire avec Damas, Téhéran lui fournira des missiles et des avions de combat de fabrication locale baptisés « Kowsar » qui viendront appuyer le système de défense aérienne russe S-300 dont dispose la DCA syrienne.
Pour en savoir plus: Kowsar : le message de l’Iran à ses ennemis
Selon un expert militaire russe cité par Athabat, les attaques contre la Syrie ne seront pas menées uniquement par des destroyers et des bombardiers stratégiques. Le journal Nezavisimaya Gazeta a rapporté que la base militaire construite par des ingénieurs américains à al-Shaddadah, ville du nord-est de la Syrie, serait le lieu de lancement des missiles.
Quoi qu’il en soit, la Russie prépare une série de surprises pour les États-Unis et pourrait utiliser son croiseur lance-missiles Marshall Ustinov, équipé d’un système S-300, qui assure la sécurité de la zone d’exclusion aérienne à Tartous et à Hmeimim.
Finalement, le journal libanais reprend les propos d’un diplomate basé à Oman, sous couvert de l’anonymat, selon lesquels la défense aérienne syrienne serait à même de viser les bombardiers américains et autres, si la ligne rouge était franchie.
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