Goodwill Zwelithini, s’en est allé. Le roi vénéré des Zoulous d’Afrique du Sud, est décédé vendredi des suites du diabète après des semaines d’hospitalisation. Il avait 72 ans.
C’est, Mangosuthu Buthelezi influent homme politique sud-africain et prince zoulou qui annoncé la mort de celui qui a occupé pendant près de 50 ans le trône du royaume zoulou. « C’est avec la plus grande tristesse que j’informe la nation du décès de Sa Majesté le Roi Goodwill Zwelithini …. Roi de la nation zouloue« , a-t-il écrit.
C’est en 1971 Goodwill Zwelithini accédât au pouvoir trois ans après la mort de son père avec l’âgé de 23 ans. il était le monarque le plus influent d’Afrique du Sud. Un roi sans pouvoir, mais avec une autorité morale pour 12 millions de Sud-africains.
Sa parole comptait. Le roi Goodwill Zwelithini n’avait pas sa langue dans sa poche. Pour le meilleur, comme lorsqu’il appelait les Sud-Africains à mener une guerre contre les viols dans un pays miné par les agressions sexuelles. Et pour le pire, quand il avait appelé les étrangers à faire leurs valises en pleines émeutes xénophobes en 2015. Désignant les migrants africains comme les responsables de « la montée de l’anarchie » dans le pays, il a ordonné en 2015 qu’ils quittent le pays.
Ses propos ont choqué au-delà des frontières et le roi, toujours vêtu de ses traditionnelles peaux de bêtes, a été accusé d’avoir déclenché une vague d’attaques racistes qui ont tué sept personnes et fait des milliers de déplacés. Le roi niait en bloc ses accusations ‘’ le roi zoulou n’a jamais ordonné, disait-il, à ses quelque 12 millions de sujets d’attaquer des étrangers’’. Et d’ajouter, ‘’ si je disais ça, il ne resterait plus rien’’.
Même s’il n’avait pas de prérogatives officielles, Goodwill Zwelithini exerçait cependant une influence sur des millions de zoulous en Afrique du Sud. Environ plus de 22 % de la population sud-africaine.
Goodwill Zwelithini était un roi controversé à l’image des rites qu’il a réintroduits. La circoncision chez les garçons malgré les risques sanitaires et la danse des roseaux, soit un test de virginité et une cérémonie où de milliers de jeunes femmes paradent seins nus et offrent un roseau au roi.
Une célébration de la pureté censée lutter contre les grossesses précoces. Le Roi Zwelithini a rétabli dans les années 1980 l’Umhlanga, la danse annuelle des roseaux. Pendant huit jours en pays zoulou, des jeunes filles en tenue traditionnelle et seins nus coupent des roseaux et dansent autour de la résidence royale. Seules les jeunes filles vierges participent à ce rite, car il est interdit à une femme « impure » de couper le roseau.
Goodwill était à la fois le gardien de la culture zoulou et de ses propres intérêts à travers son ethnie. Ce grand propriétaire terrien s’opposait à la répartition des trois millions d’hectares qu’il gérait sur son territoire, pourtant hérités du régime de l’apartheid tombé en 1994.
Après un demi-siècle de règne, le roi zoulou laisse l’image d’un « monarque très apprécié », selon Cyril Ramaphosa le président sud-africain. Son successeur, parmi l’un de ses 28 enfants, n’est pas encore connu.
Il y a trois ans en se prononçant en faveur des châtiments corporels, estimant qu’ils aident les élèves à mieux réussir en classe. En 2012, il avait déjà déclenché une tempête en s’attaquant aux homosexuels: « Vous devez savoir que c’est mal et que vous êtes pourris. L’homosexualité est inacceptable », avait-il asséné.
Par Regard Sur l’Afrique
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