Au Cameroun, des élections régionales se tiennent ce dimanche. Les grands électeurs doivent désigner les 90 élus de chacune des 10 régions, soit 900 conseillers au total. Et l’un des principaux enjeux de ce scrutin, c’est la sécurité. Dès l’ouverture des bureaux de vote ce dimanche matin, les grands électeurs se sont présentés dans les bureaux de vote, au compte-gouttes, rapporte notre envoyée spéciale, Jeanne Richard. Fouille de sécurité, port du masque, désinfection des mains et prise de température sont obligatoires avant de pouvoir voter, un protocole strict alors qu’en ville plus personne ne pratique les mesures de distanciation. Chacun touche, conformément à la loi, une indemnité de 50 000 francs pour ce vote.
Près de 25 000 grands électeurs étaient appelés à voter ce dimanche au Cameroun pour élire les conseillers régionaux. Au total, 90 conseillers doivent être élus dans chacune des régions. Les bureaux de vote sont officiellement fermés depuis 18h, heure locale.
Le scrutin s’est déroulé dans le calme. Dans le bureau de vote où se trouvait RFI, le dépouillement est terminé. Et sans surprise, c’est le parti au pouvoir, le RDPC, qui a remporté tous les votes, sauf deux qui sont allés au FCP, le parti d’opposition qui s’était présenté dans la région Centre.
Le président du FCP Denis Atangana a dénoncé les méthodes du parti au pouvoir qui a fait acheminer les électeurs par bus pour aller voter : « Une pratique inadmissible dans un scrutin censé être libre et démocratique ».
Au niveau sécuritaire pour l’instant, dans les régions anglophones, un conseiller municipal a été abattu après être allé voter, selon le coordinateur de l’ONG Cereda qui a déployé des observateurs dans tout le pays. Aucun responsable n’a été identifié pour l’instant mais les indépendantistes avaient menacé de représailles ceux qui s’impliqueraient dans le scrutin.
Ailleurs, dans ces deux régions en crise, le vote semble s’être déroulé sans incident avec une forte présence des forces de sécurité, d’après les premières remontées de terrain.
RSA avec RFI envoyée spéciale à Yaoundé, Jeanne Richard
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