Le candidat malheureux à la présidentielle, Venancio Mondlane, a été entendu mardi 11 mars par le procureur général. L’opposant est cité dans huit dossiers ouverts par le ministère public et liés à la contestation des élections générales du 9 octobre. La plupart concernent des destructions de biens publics, mais Venancio Mondlane est aussi accusé de « subversion et trouble à l’ordre public » Son audition a duré toute la journée.
Venancio Mondlane a été auditionné pendant près de dix heures par le parquet dans la capitale Maputo.
Le principal opposant mozambicain, Venancio Mondlane, a annoncé mardi avoir été placé sous contrôle judiciaire « sans savoir de quel crime » il est « accusé », ont rapporté des médias africains et français.
Mondlane s’exprimait à la sortie d’une audition de près de dix heures par le parquet dans la capitale Maputo, précise TV5 monde.
« J’ai dû répondre à une ribambelle de questions sur les manifestations [qui ont suivi les élections du 9 octobre], a-t-il expliqué à la presse à sa sortie. Nous avons parlé de leur organisation, du préjudice économique pour le pays et de bien d’autres choses encore », déplorant aussi au passage que le ministère public ne l’ait toujours pas informé, à ce stade, des faits qu’il lui reproche.
« Malheureusement, on a passé toutes ces heures sans que je puisse dire de quoi j’étais accusé », a-t-il affirmé ajoutant qu’il était astreint à un contrôle judiciaire.
« Je ne peux pas me déplacer sans en avertir le bureau du procureur, je ne peux pas sortir plus de cinq jours de chez moi », a-t-il expliqué.
Entachée de multiples irrégularités selon plusieurs missions d’observation internationales, dont celle de l’Union européenne, l’élection présidentielle d’octobre remporté par le candidat du parti au pouvoir, Daniel Chapo, a été suivie de plus de deux mois de manifestations et blocages meurtriers, rappelle TV5.
Mardi, les procureurs « ont posé beaucoup de questions », essentiellement « concernant les manifestations » et « l’incitation à la violence, les dommages causés à l’économie » et « toutes sortes de perturbations qui auraient été créées » dans ce cadre, a expliqué l’opposant cité par le même média.
Si l’opposant qualifie l’audition du jour « d’entretien normal et cordial », tout porte cependant à croire que la perspective d’un dialogue politique entre lui et le Frelimo au pouvoir s’éloigne de plus en plus. Le 5 mars, celui-ci n’a effectivement pas été convié à la signature, par le président Daniel Chapo, d’un accord de dialogue avec toutes les forces politiques présentes au Parlement.
Par Regard Sur l’Afrique
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