L’Algérie vient de décider de reprendre ses échanges commerciaux avec l’Espagne. Une décision applaudit par les autorités espagnoles, qui tiennent à garder une relation habituelle avec l’Algérie.
Commentant la décision de lever le gel des opérations d’exportation et d’importation avec l’Algérie, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Alparis a déclaré vendredi soir que Madrid souhaitait des relations normales, comme c’est le cas avec tous les pays voisins.
L’agence de presse espagnole « EFE » a cité Alparis comme confirmant que l’Espagne voulait que « les relations avec l’Algérie soient exactement les mêmes », qu’avec tous les pays voisins, et qu’elles soient « basées sur l’amitié, le bénéfice mutuel, le respect, l’égalité souveraine et la non-violence ». Ingérence dans les affaires intérieures ».
Suite à sa rencontre avec la ministre de la Politique régionale, Isabel Rodriguez, et des responsables des communautés autonomes pour préparer la présidence espagnole de l’Union européenne au second semestre 2023, Alparis a dit avoir entendu parler d’une « normalisation » des relations commerciales. Nous espérons que cela se réalisera sur le terrain.
Vendredi, il a été décidé de lever le gel des opérations d’exportation et d’importation vers et depuis l’Espagne, après environ deux mois de gel des échanges commerciaux en raison de la crise diplomatique entre les deux pays.
L’Association professionnelle des banques et établissements financiers a révélé, dans un document adressé aux banques algériennes, que « les arrêtés d’interdiction des opérations d’exportation et d’importation vers et depuis l’Espagne, et d’interdiction des opérations de domiciliation bancaire, ont été gelés ».
La décision de lever le gel est intervenue 50 jours après la publication du document, dans lequel les transactions de commerce extérieur entre l’Algérie et l’Espagne ont été gelées.
Dans un contexte de forte tension diplomatique, l’Algérie avait suspendu le 9 juin le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, signé entre les deux pays.
La mesure avait entraîné un blocage quasi-total des échanges commerciaux, à l’exception des exportations de gaz de l’Algérie.
Les médias algériens et espagnols ont écrit à l’époque que la décision avait provoqué une paralysie commerciale complète entre les deux pays, à l’exception des exportations de gaz qui se poursuivaient de l’Algérie vers l’Espagne.
Selon les chiffres de l’Institut espagnol du commerce extérieur, les exportations de l’Espagne vers l’Algérie en 2020 se sont élevées à 2 107 millions de dollars, tandis que les importations se sont élevées à 2 762 millions de dollars.
A l’origine de la crise entre les deux Etats, le soutien apporté par l’Espagne, au projet d’autonomie du Sahara occidental voulu par le Maroc.
L’Algérie qui soutient les indépendantistes du Front Polisario, s’était alors insurgé du revirement de Madrid, qui avait historiquement opté pour la neutralité.
Regard Sur l’Afrique Par la Rédaction
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