Les États-Unis ont décrété des sanctions économiques contre Addis-Abeba en raison du conflit qui sévit dans la région du Tigré.
Des restrictions concernant les visas ont aussi été prises à l’encontre des responsables éthiopiens et érythréens ainsi que des membres des Forces de libération du Peuple du Tigré et des forces régionales de l’Amhara accusés d’avoir mis le feu aux poudres.
Pour le Secrétaire d’Etat américain, ces sanctions visent à pousser les belligérants à enterrer la hache de guerre.
« Le peuple au Tigré continue de souffrir de violations des droits humains, d’abus, d’atrocités, et a urgemment besoin d’une aide humanitaire qui est bloquée par les militaires éthiopiens et érythréens ainsi que par d’autres acteurs armés », a déploré le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un communiqué dimanche 23 mai.
Depuis novembre, date du début des hostilités, la crise au Tigré a déjà fait des centaines de morts et des milliers de réfugiés.
Des hommes et des femmes qui ont été obligés de trouver au Soudan. Les forces éthiopiennes et érythréennes sont notamment accusées d’avoir commis des abus sur des populations civiles.
Malgré la victoire des forces loyalistes annoncée le 28 novembre de l’année dernière par Addis-Abeba, la désescalade n’est pas encore d’actualité dans la région.
M. Abiy avait promis une victoire rapide au Tigré
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une opération militaire contre les autorités tigréennes, issues du TPLF, en dissidence vis-à-vis du pouvoir central. Il avait promis une victoire rapide au Tigré, mais presque six mois après la prise de la capitale régionale, Mekele, par l’armée fédérale, les combats se poursuivent dans la région
« Les États-Unis condamnent dans les termes les plus forts les tueries, les déplacements forcés, les violences sexuelles systémiques et les autres violations et abus des droits humains », a insisté M. Blinken. « Nous sommes également horrifiés par la destruction de biens publics comme les points d’eau, les hôpitaux et les infrastructures médicales qui se produisent au Tigré ».
« Malgré un engagement diplomatique important, les belligérants du conflit au Tigré n’ont pas pris de mesures significatives pour mettre fin aux hostilités ou pour parvenir à une résolution pacifique de la crise politique », souligne-t-il.
Par Tinno BANG MBANG
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