L’ex Premier ministre britannique Boris Johnson envisageait un « raid maritime » aux Pays-Bas pour voler des vaccins. Dans son nouveau livre, l’ancien Premier ministre britannique révèle que durant la pandémie mondiale, il avait envisagé d’envoyer des embarcations militaires pour dérober des millions de doses de vaccin bloquées dans un entrepôt néerlandais. Dans ses mémoires à paraître le 10 octobre, Boris Johnson avoue très sérieusement avoir pensé envahir les Pays-Bas en pleine pandémie de Covid. Objectif : récupérer des vaccins AstraZeneca.
Alors que Bruxelles bloquait les exportations d’AstraZeneca vers le Royaume-Uni, le Premier ministre de l’époque semblait prêt pour mettre la main sur les vaccins.
C’est donc dans son style inimitable que Boris Johnson a dévoilé, vendredi 27 septembre, qu’il a un temps « envisagé d’envahir les Pays-Bas grâce à un raid spectaculaire à travers la Manche pour récupérer les cinq millions de vaccins volés par les griffes de Bruxelles ».
Voilà des « Mémoires » qui n’ont pas fini de faire parler. Unleashed (que l’on pourrait très librement traduire par « déchaîné » voire « sans entrave »), un pavé de 780 pages signé Boris Johnson, sortira le 10 octobre prochain en langue anglaise chez William Collins. Le sous-titre, sans ambiguïté, propose de découvrir « la vérité sans fard sur le Brexit, le Covid et le Parti conservateur de Boris Johnson ». Vu le personnage, on s’attend forcément à quelque chose d’explosif. Les premières indiscrétions et bonnes feuilles révélées ce samedi par le Telegraph sont à la hauteur des attentes. L’on y apprend en effet qu’en 2021, Boris Johnson, alors Premier ministre britannique, avait sérieusement envisagé, au plus fort de la pandémie, envahir les Pays-Bas pour s’emparer de doses de vaccins du Covid, estimant qu’il était de son devoir de s’emparer des vaccins développés par les Britanniques et « kidnappés » par l’Union européenne.
Dans son livre, intitulé Unleashed (c’est-à-dire « déchaîné » en français), Boris Johnson promet de dévoiler ses nombreuses vérités sur la période du Brexit, mais aussi celle du Covid et des fameuses soirées organisées par l’ancien locataire du 10 Downing Street durant la pandémie.
On savait Boris Johnson prêt à beaucoup de choses, mais cette information dépasse l’entendement. Désormais chroniqueur pour le tabloïd Daily Mail, l’ex Premier ministre du Royaume-Uni révèle dans son nouveau livre Unleashed (Déchaîné en Français) une anecdote totalement lunaire : il aurait envisagé en mars 2021 « d’envahir les Pays-Bas grâce à un raid spectaculaire à travers la Manche pour récupérer les cinq millions de vaccins de Bruxelles ».
En effet, Boris Johnson voulait s’emparer de cinq millions de vaccins contre le Covid, que l’Union européenne avait menacé d’empêcher d’être exportés vers la Grande-Bretagne. D’après lui, le lieutenant-général Doug Chalmers, alors chef adjoint de l’état-major de la défense britannique, lui avait indiqué qu’il serait envisageable de mener un raid en utilisant de petites embarcations pour traverser la Manche et naviguer sur les canaux néerlandais. Cependant, il l’avait averti des éventuelles répercussions diplomatiques.
Un plan périlleux
Le plan, selon Boris Johnson, consistait à s’approcher de l’entrepôt, à y pénétrer, à sécuriser les doses de vaccins, puis à s’exfiltrer à bord d’un camion en direction des ports de la Manche.
Le chapitre est savoureux et Johnson le raconte comme un thriller haletant, digne des meilleurs récits de la Seconde Guerre mondiale. « Les cinq millions de doses, bloquées à l’usine Halix, aux Pays-Bas, faisaient partie depuis longtemps de la chaîne d’approvisionnement d’AstraZeneca.
Après cinq semaines de négociations, en mars 2021, je décide de convoquer les hauts gradés de l’armée pour leur demander « s’il était techniquement possible de lancer un raid aquatique sur un entrepôt à Leiden, aux Pays-Bas, et de prendre ce qui nous appartenait légalement et dont le Royaume-Uni avait désespérément besoin ».
Le lieutenant-général Doug Chalmers, chef adjoint de l’état-major de la défense, me répond qu’une telle action était « certainement faisable, Monsieur le Premier ministre ». Tout en poursuivant : « Nous enverrions une équipe sur un vol commercial à destination d’Amsterdam, tandis qu’une autre équipe, clandestine celle-là, profiterait de l’obscurité pour traverser la Manche à bord de canots pneumatiques rigides et remonter les canaux. Ils se rendraient ensuite à la cible, entreraient, mettraient en sûreté les biens en otage, s’exfiltreraient à l’aide d’un camion articulé et se dirigeraient vers les ports de la Manche. Mais je dois vous avertir, Monsieur le Premier ministre – et là, ils m’ont tous regardé avec insistance – qu’il ne sera pas possible de faire cela sans être détecté. Il a souligné que des bouclages étaient en place en Belgique et aux Pays-Bas, et que les autorités locales pourraient observer tous nos mouvements… Si nous sommes détectés, et nous le serons, il va falloir expliquer pourquoi nous envahissons un allié de longue date de l’OTAN ». L’ancien premier ministre a conclu cette réunion de la plus sage des manières : « Bien sûr, je savais qu’il avait raison, et j’étais secrètement d’accord avec ce qu’ils pensaient tous mais ne voulaient pas dire à haute voix devant moi : tout cela était insensé ».
Finalement, le sulfureux dirigeant britannique n’est jamais passé à l’action est à très certainement évité un lourd incident diplomatique. Dans Unleashed, l’ancien Premier ministre a également qualifié de « chasse aux sorcières » le rapport de Sue Gray sur les violations des règles en matière de pandémie.
Par Regard Sur l’Afrique
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