Le glissement sémantique n’est jamais anodin quand il s’agit des médias mainstream commentant les événements en Algérie. À l’approche du 1er novembre on sentait une tension qui monte, une tentative de conditionnement qui s’élargit par palier. On lisait davantage ce genre de titres que sont: « En Algérie, le peuple accroît la pression sur le régime », « En Algérie, les casseroles de la colère »…
C’est bien donc décidé, cette Algérie que la France et les USA qualifient désormais d’Algérie « vert kaki » n’est plus un État mais un « régime ». Ce qui veut dire qu’il n’a plus la légitimité d’un État. Mais il y a plus: le 1er novembre où des millions d’Algériens célèbrent depuis des décennies l’une des plus grandes révolutions de l’histoire à savoir celle qui a mis à la porte le colonialisme français en Afrique du Nord, le président Macron, accompagné par sa presse, présente ses vocaux au peuple d’Algérie.
Il présente ses « vœux les plus sincères au peuple algérien », salue notamment « son esprit de responsabilité, en cette période cruciale pour son avenir » et lui souhaite la conquête d’une « nouvelle indépendance ».
C’est ainsi que l’armée nationale algérienne qui en huit mois de manifestations n’a pas une seule fois brusqué le peuple, et qui s’est imposée en garant de la sécurité de l’État et des frontières, est comparée par le président français à l’armée de la colonisation française, coupable du meurtre de milliers d’Algériens pendant la guerre d’indépendance.
Son ministère des Affaires étrangères va encore plus loin pour émettre son « souhait de voir les algériens trouver les chemins de la transition démocratique ». « Le seul souhait de la France aujourd’hui, c’est que les Algériens trouvent ensemble les chemins d’une transition démocratique », a en effet affirmé Jean-Yves le Drian, dans un messages de vœux et de félicitations à l’Algérie. Vous avez bien lu: « souhait que les Algériens trouvent ensemble les chemins de la transition démocratique ».
La France d’Emmanuel Macron qui se distingue par l’une des répressions les plus singulières des mouvements populaires se pose en donneuse de leçons et ordonne une transition politique. Question évidemment de saper la présidentielle à venir et de faire prolonger le chaos et la déstabilisation. Ainsi après avoir colonisé pendant des siècles l’Algérie et puis joué de ses réseaux pour en dilapider les richesses, cette France ose souhaiter l’indépendance à l’Algérie… C’est le monde à l’envers.
Avions de chasse: les USA offrent un F-16 au Maroc
Les Forces royales air vont recevoir un avion F-16B, à titre gratuit via le programme EDA, annonce Medias24 qui cite une note du ministère du Département d’État américain.
L’avion servira à la formation des mécanos à l’EFSNO (Ecole de formation des spécialistes non-officiers), et à la BAFRA (base aérienne des Forces royales air) de Marrakech.
Pour rappel, le programme EDA ou Excess Defense Articles est géré par la DSCA (Agence de coopération pour la sécurité et la défense américaine). Et chaque année, cette Agence publie des listes de matériels qu’elle met à la disposition de ses alliés et partenaires dans le domaine de la défense.
Ces matériels sont transférés au titre de dons ou vendus à leur valeur du jour.
Dans le cadre de ce programme, le Maroc a bénéficié de chars Abrams, de camions lourds, de mitrailleurs lourds…, rappelle la même source.
Tunisie-Chine : premier symposium international « De Carthage à Beijing, en passant par la Route de la soie
Première du genre dans l’histoire de la coopération tuniso-chinoise, un symposium international baptisé « De Carthage à Beijing, en passant par la Route de la soie » a été inauguré ce jeudi pour s’étaler sur deux jours d’ateliers à l’Institut supérieur des langues (ISL) de Tunis, en présence de bon nombre d’universitaires et chercheurs académiques des deux pays, a constaté un correspondant de Xinhua.
Des représentants de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) et du bureau à Tunis de la Ligue des Etats arabes, en plus de l’ambassadeur de Chine en Tunisie Wang Wenbin, ont pris part à l’inauguration de cette conférence internationale organisée par l’Université de Carthage.
« Pékin, la capitale chinoise, est forte par son histoire enracinée dans un millier d’années et sa Route de la soie, qui remonte au 2e siècle avant J.-C. », a souligné Olfa Ben Ouda, directrice de l’Université de Carthage.
Pour sa part, le doyen de l’Université d’économie et de gestion de Nabeul (province du nord-est tunisien), Imed Zaïem, a insisté sur le fait que « les liens de coopération académique et scientifique entre la Tunisie et la Chine devraient être développés sur le terrain via de pareils événements vu leur impact direct sur les deux économies et leurs peuples respectifs ».
« Ce type de conférences, a-t-il ajouté, nous permettra de réduire les distances qui nous séparent partant du fait que le rapprochement des populations commence, certes, par la libération de la culture. »
« Il y a une longue distance entre la Chine et la Tunisie mais depuis plusieurs années, on ne cesse de constater que les deux peuples tunisien et chinois se connaissent d’une façon plus approfondie et mutuelle », a confié à Xinhua M. Wang.
Le diplomate chinois a assuré que « des intellectuels chinois se rendent en Tunisie rencontrer leurs homologues tunisiens pour discuter des possibilités de coopération et de même du côté tunisien (…) ce genre de coopération développée manifeste notre intérêt accru pour raffermir nos liens bilatéraux actuels et futurs dans divers domaines, notamment culturel et pragmatique ».
L’Italie renouvelle un accord controversé avec la Libye
L’Italie a décidé le renouvellement d’un accord très controversé mais jugé efficace signé en 2017 avec la Libye, prévoyant d’aider financièrement et former les garde-côtes libyens pour bloquer les départs de migrants, avec le soutien de l’Union européenne.
Le chef de la diplomatie Luigi di Maio l’a annoncé mercredi devant le parlement, justifiant son prolongement automatique pour trois ans (à compter du 2 novembre) parce qu’ « une réduction de l’assistance italienne pourrait se traduire par une suspension de l’activité des garde-côtes libyens, avec pour conséquence : davantage de départs, des tragédies en mer et une détérioration des conditions des migrants dans les centres d’accueil ».
Luigi Di Maio a promis toutefois que le gouvernement « travaille pour l’améliorer », tout en soulignant que, du point de vue italien, cet accord fonctionne et que « personne ne peut nier qu’il a permis de passer de 170 000 débarquements (de migrants en 2016) à 2 200, en seulement deux ans ». Selon lui, Rome va chercher à « impliquer davantage les Nations unies et la société civile dans l’amélioration de l’assistance aux migrants » en élargissant l’accès des ONG aux camps de rétention libyens, à augmenter les fonds pour le rapatriement vers les pays d’origine quand ils sont considérés comme sûrs comme la Tunisie et pour financer des projets de coopération.
Pour Marco Bertotto, un responsable italien de l’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF), « les modifications envisagées » sont du « maquillage humanitaire » parce qu’elles sont « difficilement réalisables ». Le gouvernement italien dit « vouloir améliorer la situation mais en réalité, on perpétue des politiques de renvoi et de détention », a indiqué Marco Bertotto jeudi dans un communiqué.
Par Regardsurlafrique Avec Presstv
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