Boris Johnson, Premier ministre britannique depuis trois ans, a annoncé sa démission de la tête du Parti conservateur, jeudi. Il pourrait toutefois rester en poste au 10, Downing Street jusqu’à la tenue de la désignation d’un successeur au sein de la formation politique.
Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé jeudi à la mi-journée sa démission de la tête du Parti conservateur, alors que les départs se multipliaient ces derniers jours au sein du gouvernement. Cela devrait entraîner son départ du 10, Downing Street. La procédure de désignation d’un nouveau dirigeant est lancée, a indiqué Johnson, qui aura passé trois ans à la tête du gouvernement britannique, empêtré dans une succession de scandales.
Lors d’une allocution devant le siège du Premier ministre britannique à Londres, il a précisé qu’il comptait rester en fonction jusqu’à la désignation d’un nouveau leader, qui pourrait avoir lieu en octobre. Un calendrier précis sera annoncé la semaine prochaine. « C’est clairement la volonté du parti conservateur qu’il y ait un nouveau leader et donc un nouveau Premier ministre », a-t-il déclaré, se disant « triste d’abandonner le meilleur travail au monde ».
Premier ministre jusqu’à l’automne ?
Selon la BBC, Boris Johnson pourrait rester Premier ministre jusqu’à l’automne, le temps qu’un nouveau leader soit élu parmi les conservateurs. Sur Twitter, le chef de l’opposition Keir Starmer a estimé qu’il s’agissait d’une « bonne nouvelle » mais que « nous n’avons pas besoin d’un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d’un vrai changement de gouvernement ».
Au total, 57 départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres. Autant de démissions en si peu de temps, ça n’était jamais arrivé dans l’histoire politique britannique. Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri par plusieurs scandales impliquants, de près ou de loin le Premier ministre. Il y a eu les fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid, la rénovation d’un appartement pour des milliers de livres ou encore, dernier scandal en date, un membre du gouvernement accusé d’agression sexuelle.
Nommé en juillet 2019 pour succéder à Theresa May à la direction du Parti conservateur, s’assurant ainsi sa nomination à la tête du gouvernement, Boris Johnson a ensuite triomphé dans les urnes, lors d’élections anticipées en décembre de la même année. Affaibli par la série de scandales de ces derniers mois, le Premier ministre avait échappé le mois dernier à un vote de défiance, 40% des députés conservateurs refusant cependant de lui accorder leur confiance.
RSA avec France Inter
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