L’écrivain et égyptologue est décédé ce lundi 14 novembre 2022, des suites d’une crise cardiaque. Un baobab s’en est allé. Le monde pleure actuellement le décès subit du défenseur des cultures et origines africaines, Jean-Philippe alias Kalala Omotunde.
Sa mort annoncée a été comme un coup de poignard pour ses multitudes de fans qui le suivent à travers ses œuvres et ses apparitions en public. L’illustre professeur et chercheur des origines africaines a déposé les armes suite à une crise cardiaque. Jean-Philippe Omotunde est originaire de la Guadeloupe. Enseignant à l’Institut Africamaat de Paris, il a fait ses études dans les écoles de Publicité de Paris, et l’école Diopienne de Paris.
Il est également un Co-fondateur du site Africamaat.com. Étant un farouche partisan de la mise en valeur des cultures africaines, le professeur et chercheur a pu découvrir que le christianisme, l’Islam et autres religions ont des origines africaines. Il est allé beaucoup plus loin dans ses travaux de recherches sur les civilisations du continent noir et est par ailleurs parvenu à trouver des ramifications africaines à presque toutes les religions dites révélées. D’après les sources qui ont annoncé son décès, l’égyptologue, Chercheur en histoire, spécialiste des sciences et thématiques africaines, Jean-Philippe Kalala Omotunde serait mort d’un AVC en Guadeloupe.
Après l’annonce, ses aficionados n’ont pas tardé à lui rendre hommage sur les réseaux sociaux comme par exemple Nathalie Yamb qui a tweeté : « Immense tristesse ce matin à l’annonce du départ d’un baobab de la pensée africaine. Jean-Philippe Kalala Omotunde s’en est allé. Yako à nous tous. Il laisse derrière lui des livres indispensables et des millions d’esprits qu’il a contribué à éveiller. Bonne transition, frère ».
Immense tristesse ce matin à l’annonce du départ d’un baobab de la pensée africaine. Jean-Philippe Kalala Omotunde s’en est allé. Yako à nous tous. Il laisse derrière lui des livres indispensables et des millions d’esprits qu’il a contribué à éveiller. Bonne transition, frère. pic.twitter.com/p8dbTR7Wiv
— Nathalie Yamb (@Nath_Yamb) November 14, 2022
Le jeudi 18 août 2022, le panafricaniste avait donné une conférence publique à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) au Bénin, sur le thème « L’avancée scientifique de l’Afrique noire ». Lors de ce déplacement au Bénin, l’illustre chercheur a été reçu par la presse L’Evénement Précis, à qui il s’est confié sur le changement de son nom. « Omotundé simplement parce qu’à 14 ans, j’ai demandé à mes enseignants quand est-ce qu’on va nous permettre d’apprendre l’histoire de l’Afrique. Arrivé au Bac, j’ai vu qu’il n’y avait pas de projet d’apprentissage, rien sur l’Afrique », a-t-il déclaré avant de poursuivre.
« Moi quand je suis parti faire mes études, je suis allé voir un vieux, et je lui ai dit : comment on appelle chez toi un jeune parti loin de ses ancêtres, et qui a dit : laissez-moi tranquille, je reviens vers mes ancêtres ? Il m’a dit : dans ma langue yoruba ça se dit Omotunde. Après, le mouvement éthiopien a dit que quand les choses vont mal, il y a un individu auquel le roi fait appel, pour expertiser le problème et trouver une solution. Cet individu s’appelle le Kalala : tu es le Kalala du peuple noir. D’où Omotunde Kalala », a-t-il précisé.
Jean-Philippe Kalala Omotunde a œuvré pour montrer les richesses des cultures africaines. Il parlait régulièrement de la Renaissance de l’Afrique.
Récemment, il avait pris part à une conférence sur la pensée africaine, à Yaoundé, au Cameroun. Il avait d’ailleurs enjoint les dirigeants du continent à se tourner vers l’énergie géothermique dans le but d’arriver à l’indépendance énergétique de l’Afrique.
Invité de Guyane La 1ère, il avait réagi aux propos d’une égyptologue qui indiquait que selon elle, Toutankhamon n’était « pas noir, mais foncé de peau, voire très bronzé ».
Les chercheurs sont près à sombrer dans le ridicule quand on parle de l’Egypte noire pharaonique. C’est-à-dire qu’il y a une géopolitique, un imaginaire que l’on ne souhaite pas modifier. On est dans des rapports de prédation, économiques, financiers. Et, on a une jeunesse africaine, panafricaine qui pousse, qui aspire à un avenir avenir nouveau, à des relations nouvelles. La chose, c’est que ce passé dérange le colonialisme.
Midi Guyane, 14 mai 2019
Jean-Philippe Kalala Omotunde
Diplômé de l’Ecole de publicité de Paris, il enseignait à l’institut Africamaat de Paris. Il avait également fondé l’institut d’Histoire Anyjart.
Farouche défenseur de la pensée africaine, il avait choisi de se rebaptiser d’un nom authentique kamite, Nioussérê Kalala Omotunde. Nioussérê d’origine égyptienne, comme le berceau du savoir selon ses thèses, et Kalala, comme l’organe traditionnel de résolution de problèmes du Congo.
RSA Par la Rédaction
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