Revers judiciaire pour la numéro deux du groupe chinois Huawei, retenue au Canada. La justice canadienne estime que la procédure d’extradition, demandée par les Etats-Unis, peut se poursuivre. Au risque d’affecter encore davantage les relations avec la Chine.
La Cour suprême de Colombie-Britannique a infligé, mercredi 27 mai, un premier revers judiciaire à Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois des télécommunications Huawei, et renvoyé à plus tard l’espoir d’un apaisement dans les relations entre le Canada et la Chine. Dans un jugement de vingt-trois pages, la juge Heather Holmes a conclu que la procédure d’extradition réclamée à l’encontre de la femme d’affaires par les Etats-Unis pouvait se poursuivre.
Pour être extradé, un justiciable doit en effet être poursuivi par la justice américaine pour un délit également punissable au Canada. « Sur la question de droit soulevée, je conclus que le critère de double incrimination nécessaire à l’extradition peut être satisfait dans ce dossier », a écrit la juge. Meng Wanzhou pourrait donc faire face à la justice américaine. Ses avocats ont la possibilité de faire appel.
Représailles
L’arrestation à l’aéroport de Vancouver le 1er décembre 2018, à la demande du ministère américain de la justice de Meng Wanzhou avait provoqué une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin.
Outre des représailles économiques qui ont coûté plusieurs milliards de dollars d’exportations au secteur agricole canadien, la Chine avait procédé quelques jours plus tard à l’arrestation de deux ressortissants canadiens.
Regardsurlafrique avec lemonde par Hélène Jouan
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